Le groupe espagnol Fagor au bord du gouffre

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Par Laure De Charette Modifié le 4 novembre 2013 à 3h26

Les dominos s'écroulent. Alors que la filiale française, Fagor-Brandt, est au bord du dépôt de bilan, comme l'a déclaré la CGT la semaine dernière, que la filiale polonaise, Fagor Mastercook, a déposé le bilan déjà jeudi, c'est maintenant le groupe espagnol Fagor, qui risque de mettre la clef sous la porte.

Près d'un milliard d'euros de dettes

Fagor Electrodomésticos, qui possède quatre usines en France employant 1 900 salariés, est pourtant le 5e groupe européen d'électroménager et est numéro 1 en France et en Espagne.

Chaque année, le groupe produit plus de sept millions d'appareils (hottes, fours, tables vitrocéramiques, réfrigérateurs, lave-vaisselle- micro-ondes sous les marques Brandt, Vedette, Sauter et Thomson).

Mais il connait de graves difficultés. Il est notamment endetté à hauteur de 860 millions d'euros. Et n'affiche aucun bénéfice net depuis plus de cinq ans.

Entreprise cherche 170 millions d'euros

La semaine dernière, sa maison mère, la Corporation de Coopératives Mondragón, la plus grande coopérative du monde, a refusé de lui donner à nouveau de l'argent frais, après avoir déjà injecté 300 millions d'euros.

En France, les usines sont fermées depuis mi-octobre, faute de pouvoir payer les fournisseurs.

La filiale française a accumulé 142 millions d'euros de dettes et ne possède plus que 9 millions d'euros de trésorerie. L'entreprise est de fait déjà en cessation de paiement. Pourtant, elle possède à son actif un carnet de commandes bien rempli (60 millions d'euros) qui n'ont pu être honorées ces dernières semaines, les usines étant hors-service.

Au total, le groupe basque cherche 170 millions d'euros. Sans quoi, d'après leur communiqué, il « n'écarte pas l'idée de déposer le bilan ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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