Le 3 novembre 2024, les membres de l’OPEP+ ont annoncé une nouvelle extension des réductions de production de pétrole jusqu’à la fin de décembre 2024. Cette décision, portée par huit pays dont l’Arabie saoudite, la Russie et l’Irak, vise à maintenir les prix du baril à un certain niveau dans un contexte de demande incertaine et de pression sur les cours du Brent et du WTI.
Pétrole : l’OPEP+ n’augmente pas sa production
Prolongation des réductions de production de l'OPEP+ : une décision stratégique
L'OPEP+, qui regroupe l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, a choisi de prolonger jusqu'à fin décembre 2024 les réductions volontaires de production. Ce prolongement concerne spécifiquement huit membres, incluant l'Arabie saoudite et la Russie. Au total, ces réductions représentent 2,2 millions de barils par jour, un volume significatif qui vise à stabiliser le marché face à une demande mondiale incertaine, particulièrement en Chine et aux États-Unis. Les prix du Brent se maintiennent autour de 72,87 USD, tandis que le WTI oscille à environ 70,55 USD
L'objectif principal de cette nouvelle mesure est de contrer la faiblesse des prix observée ces derniers mois. En effet, malgré des anticipations de hausse de la demande mondiale, la réalité économique, notamment le ralentissement en Chine, a pesé sur les cours du pétrole. En maintenant ces réductions, l'OPEP+ cherche à soutenir les prix, évitant ainsi une surabondance de l'offre qui pourrait entraîner une nouvelle chute des cours.
Conséquences sur le marché du pétrole et les prix des carburants
La prolongation des coupes de production jusqu'à fin décembre 2024 risque d’avoir des répercussions directes sur le marché pétrolier mondial. En limitant l'offre disponible, l'OPEP+ espère maintenir les prix du baril à un niveau élevé, ce qui pourrait directement se traduire par une augmentation des prix à la pompe pour les consommateurs. Les prix de référence, comme le Brent et le WTI, étant des indicateurs déterminants pour le coût des carburants, cette décision est scrutée de près par les acteurs du marché.
Pays membres | Volume des réductions (en barils par jour) | Date de prolongation |
---|---|---|
Arabie Saoudite | 500 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Russie | 300 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Irak | 200 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
EAU | 150 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Kazakhstan | 100 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Algérie | 80 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Oman | 70 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Koweït | 100 000 | Jusqu'à fin décembre 2024 |
Les marchés financiers ont réagi avec prudence à cette annonce. Si cette décision pourrait stabiliser les prix à court terme, les incertitudes économiques persistent, notamment en ce qui concerne la reprise de la demande mondiale de pétrole. La perspective de la réunion de l'OPEP+ à Vienne début décembre 2024 reste un point clé pour évaluer l'évolution de la stratégie de production. En outre, les tensions géopolitiques et les élections américaines pourraient encore modifier la dynamique du marché pétrolier d'ici la fin de l'année. Les analystes soulignent que cette extension des réductions de production pourrait être une tentative de l'OPEP+ de gagner du temps avant un retour à une politique de production plus flexible en 2025.