En septembre 2024, la consommation des ménages français a marqué un léger ralentissement, laissant entrevoir une dynamique prudente des consommateurs face aux dépenses.
Consommation : les ménages réduisent leurs dépenses à l’approche de l’hiver
Une consommation des ménages au ralenti
En septembre 2024, la consommation des ménages en France a connu une toute petite hausse de seulement 0,1 %, soit 46,27 milliards d'euros, loin des +0,4 % enregistrés en août 2024. Selon les données publiées par l’Insee le 30 octobre 2024, ce ralentissement est principalement attribuable à la baisse des dépenses dans l'alimentation (-1,6 %) et l’énergie (-0,3 %). Ces deux secteurs sont particulièrement touchés par des variations de prix et par les comportements d’achat prudents des ménages.
La baisse de la consommation en septembre 2024 s’est donc particulièrement ressentie dans les achats alimentaires. D’après l’Insee, les Français ont réduit leurs achats alimentaires « sur presque tous les postes ». La consommation d'énergie a également légèrement reculé (-0,3 %), avec un maintien des dépenses en électricité et en gaz, mais une diminution notable pour les carburants.
Secteur | Variation (%) septembre 2024 | Variation (%) août 2024 |
---|---|---|
Alimentation | -1,6 | +0,9 |
Énergie | -0,3 | +0,5 |
Les biens fabriqués, une exception
En contraste avec l’alimentation et l’énergie, les dépenses en biens fabriqués ont progressé de +1,8 % en septembre 2024, marquées par une augmentation dans l'habillement (+6,2 %) et les biens durables tels que les meubles et les appareils ménagers (+1,2 %). Ce rebond est partiellement attribuable aux conditions météorologiques plus fraîches et humides, qui ont stimulé les achats de vêtements et d'accessoires pour commencer à préparer l'hiver qui arrive doucement, mais sûrement. Cependant, cette hausse dans cette catégorie ne compense pas entièrement le recul observé dans les secteurs essentiels.
De plus, l’Insee souligne que la consommation en biens représente environ la moitié de la consommation totale. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une progression de 0,1% en septembre 2024. Ce ralentissement de la consommation est-il passager ou une baisse du pouvoir d'achat des ménages durant l'hiver 2024-2025 est à prévoir ?