L’Italie 4ème exportateur mondial. La France de Macron, elle, coule

Bravo. Vraiment. Je crois que nous pouvons tous nous lever et applaudir les résultats des presque 8 années de “règne” de Bruno Le Maire, l’écrivain coquin de Bercy, plus préoccupé par l’observation “des renflements bruns” des femmes à l’entrejambe excité, que par l’avenir économique de toute notre nation et donc de ses habitants, le tout sous la “maestria” du chef d’orchestre du Palais, dit le Mozart de la finance.

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Par Charles Sannat Publié le 28 octobre 2024 à 10h30
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59%les investissements en machines en Italie ont bondi de 59 % depuis la réforme Industrie 4.0

Pendant que la France de Macron coule économiquement, croule sous l’endettement, l’Italie de Meloni, elle, est devenue le 4ème exportateur mondial.

D’un côté une femme qui pense si mal et à qui notre Macron national va faire la leçon.

De l’autre un Mozart de la finance et du camp du bien encensé depuis trop d’années par une presse aux ordres et servile qui a empêché tout débat, confisqué toute possibilité de critiques et donc anéanti un contre-pouvoir si nécessaire.

Prenez le temps de lire cet article du Figaro (source ici) dont je souhaitais vous parler depuis longtemps et dont vous aurez vu le peu de publicité qui a été fait autour de cette information.

“Dans l’agonie de la vieille Europe dépeinte par Mario Draghi lors de la présentation de son rapport sur sa compétitivité, certains seront nécessairement plus épargnés que d’autres. Mais peut-être pas ceux que l’on croit. En témoigne le dynamisme d’une industrie italienne qui parvient, face au rouleau compresseur chinois, à maintenir dans la durée sa compétitivité. Même si les exportations allemandes sont encore 2,5 fois plus importantes que celles de l’Italie, celles-ci déjouent les analyses en vogue sur l’état général de son économie.”

Certes, grands fournisseurs de l’industrie allemande, les équipementiers automobiles et l’industrie de la mécanique de l’Italie du Nord subissent aujourd’hui la panne du secteur, au nord des Alpes. Mais ce creux conjoncturel masque une nouvelle réalité : le lien avec l’Allemagne est devenu moins vital, une décorrélation étant à l’œuvre comme l’a montré une étude de la Confindustria citée par La Repubblica. Si l’Allemagne reste le premier client des exportateurs italiens, ces derniers se sont fortement développés vers les États-Unis, en passe de devenir leur première destination. En fait, elles ont élargi leurs marchés.

Mieux : les entreprises italiennes ont fait preuve d’une étonnante résilience depuis ces dix dernières années où l’on a vu les cartes du commerce mondial être rebattues, comme le montrent les données de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Leurs exportations ont été particulièrement dynamiques, augmentant de 48 % entre 2016 et 2023, contre seulement 28 % pour la France, et 27 % pour l’Allemagne. Et les excédents manufacturiers de l’Italie sont de plus en plus conséquents, 116 milliards d’euros en 2022.

« Depuis dix ans, remarque Marco Fortis, directeur de la Fondation Edison, l’Italie est le seul pays européen à avoir maintenu sa part de marché dans le commerce mondial face à la montée en puissance de la Chine ». Avec 5 % des exportations mondiales, elle est passée de la 7e place il y a dix ans à la 4e place, derrière la Chine, les États-Unis et l’Allemagne. En dix ans, elle est donc passée devant la France, la Corée du Sud et même depuis quelques mois devant le Japon. Pendant ce temps, la France passait de la 5e à la 7e place. Même l’Allemagne, qui générait 14 % des exportations mondiales il y a dix ans, a vu sa part de marché reculer à 12,6 %.”

Voilà.

L’Italie de Melonie est numéro 4.

La France de Macron rétrogradée au 7ème rang.

Je vous le dis autrement.

L’Italie fait nettement mieux que nous !

L’Italie vend plus de vin… que la France !

“Selon les agrégations réalisées par la Fondation Edison à partir des données de l’International Trade Center (ITC), une agence des Nations unies sur le commerce mondial, en Italie sept gros secteurs génèrent aujourd’hui 408 milliards de dollars d’exports, et 206 milliards d’excédents.

À savoir, la mode (85 milliards à l’export, dont 32 d’excédent), les meubles et matériaux de construction (25 milliards, dont 17), les produits alimentaires et le vin (51 milliards). L’Italie devrait d’ailleurs repasser cette année devant la France sur la première marche du podium mondial des producteurs de vin avec plus de 40 millions d’hectolitres. Suivent les métaux transformés (29 milliards dont 17 d’excédent), les machines (117 milliards, dont 58 milliards), les bateaux de plaisance de luxe (42 milliards, dont 25 milliards), les médicaments et composants de produits cosmétiques (59 milliards).”

« L’Italie réalise plus d’excédents sur ces sept secteurs que l’Allemagne dans l’automobile et la machine-outil réunies », remarque Marco Fortis.

En France on paye pour de l’assistanat et du social. En Italie, on bosse, on investit dans l’outil de production.

Forte productivité du travail

“Les entreprises, aidées par le « plan industriel 4.0 » lancé en 2016 par le gouvernement de Matteo Renzi, qui comprenait un hyperamortisseur des investissements dans le numérique, des aides sur la propriété intellectuelle et des crédits d’impôt accrus pour la recherche, ont beaucoup investi dans leur automatisation. « Cette politique industrielle, la plus importante que l’Italie ait connue depuis 40 ans, a été déterminante dans le boom des investissements en machine et la croissance de la productivité de notre industrie », estime Marco Fortis. De fait, les investissements en machines en Italie ont bondi de 59 % depuis la réforme Industrie 4.0, passant de 5,7 % du PIB à 7,3 % en 2023, contre 6,6 % en Allemagne, et 5,2 % en France. Et selon la base de données de World Robotics, en 2022, l’Italie comptait 23.000 robots, contre 16.000 aux États-Unis et seulement 8000 en France.

Redresser le pays ? Simple.

C’est facile de redresser la France.

Remettre tout le monde au travail, ce qui est facile à dire mais nettement moins facile à faire.

Remettre de l’ambition et de l’excellence à tous les niveaux, car tout le monde doit être bon pour qu’un pays tourne.

Remettre du bon sens dans ce qui relève de la responsabilité personnelle et de la juste solidarité.

Remettre les moyens non pas sur l’assistanat, mais sur l’investissement dans le productif.

Une économie saine, prospère, produit. Fabrique. Vend. Echange.

Les entreprises sans usines et les ventes de minutes de communication téléphonique sont des fadaises.

Une économie saine et prospère investit sur l’avenir, forme ses jeunes et fait travailler tout le monde.

Enfin, ceux qui revendiquent leur droit à la paresse ont parfaitement le droit de le faire. Mais avec leur pognon, pas avec celui des autres.

Vous verrez alors qu’en 5 ans, ce pays retrouvera l’envie, la vie, et le bonheur.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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