Ma tante, filiale du Crédit municipal de Paris, en très mauvaise santé

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Par Laure De Charette Modifié le 18 novembre 2013 à 2h55

« Ma tante » perd de l'argent, beaucoup d'argent. Ce surnom affectueux a été donné au Crédit Municipal de Paris, également appelé « Mont-de-Piété ».

Le Mont-de-Piété, une institution pluri-centenaire

Il s'agit de la plus ancienne institution financière parisienne : depuis le XVIIème siècle, elle prête de manière immédiate de l'argent, en liquide ou en chèque, à partir de 30 euros et sans limite, à des particuliers, qui laissent en gage un bijou, un tableau, bref un objet de valeur (la somme prêtée représente 50 à 70 % de la valeur de l'objet selon l'estimation qu'en font des commissaires-priseurs indépendants).

L'emprunteur reste propriétaire de son bien qu'il peut récupérer à tout moment contre remboursement au Crédit municipal de Paris du montant du prêt et des intérêts (entre 4 et 12,90% selon les sommes engagées).

Ojectif : éviter le surendettement

Depuis 2005, l'institution distingue les activités de prêt sur gage et bancaires. Or c'est la filière bancaire, baptisée CMP-Banque, qui se porte mal actuellement. Elle affiche des pertes historiques : -7 millions d'euros l'an dernier, contre -1 million en 2011.

Pour sortir la tête de l'eau, elle est donc en train de mettre en place un plan de départs volontaires concernant 20 personnes, soit 12 % de ses effectifs, afin de réduire ses coûts structurels.

Cette institution à capitaux publics est spécialiste des prêts personnels et plus particulièrement des prêts de restructuration consentis à des particuliers mais aussi à des associations en Ile-de-France.

Elle propose par exemple aux particuliers mal endettés de racheter leurs crédits, notamment les prêts renouvelables, afin de leur éviter une situation de surendettement. Ou encore de leur octroyer des prêts à taux réduits (2,95%) pour pouvoir se soigner. Une banque sociale, en somme.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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