Mettre fin définitivement aux 35 heures » comme vient de le proposer Gérald Darmanin n’est certes pas une idée nouvelle mais elle me paraît plus d’actualité que jamais.
Mettre fin aux 35 heures : une idée plus que jamais d’actualité
Selon l’ancien ministre de l’intérieur, cette mesure stimulerait la croissance et aurait un effet positif sur l’emploi mais je ne veux pas me prononcer pas sur ce débat, aussi ancien que le passage aux 35 heures. Non, je me contenterai d’évoquer ce que je connais le mieux au quotidien à savoir la condition des 2000 esthéticiennes diplômées de mon groupe, Body Minute.
Voilà des femmes de caractère, déterminées, talentueuses, qui accordent beaucoup de valeur au travail et qui ont la volonté bien naturelle d’augmenter leur pouvoir d’achat. En clair, elles voudraient avoir la possibilité de travailler plus pour gagner plus ! Mais voilà, elles sont malheureusement bridées par les 35 heures qui limitent drastiquement leur rémunération.
Non seulement les 35 heures ont bloqué l’ascenseur social dans l’artisanat, mais encore le manque de perspectives financières n’incitent plus les jeunes à rejoindre nos professions, comme l’esthétique ou la coiffure. Ne me dites pas qu’à 20 ou 25 ans, une jeune femme ne peut pas travailler 40h par semaine et mener une vie épanouie, sortant le soir si elle en a envie sans ressentir de fatigue.
Dans nos instituts suisses, les esthéticiennes travaillent 42h par semaine, ce qui est la durée légale. Elles font leur métier avec le sourire et cela se passe juste de l’autre côté de la frontière. Alors en France, s’il le faut vraiment, contentons-nous de conserver les 35h à partir de 35 ans ou 40 ans et seulement dans certaines professions.
En réalité, les aspirations des esthéticiennes rejoignent les résultats d’une étude Ipsos Global Trends publiée le 23 septembre dernier selon laquelle malgré les idées reçues, les Français veulent toujours faire carrière et sont même de plus en plus nombreux, 37%, à penser que l’épanouissement dans la vie passe par le fait «d’atteindre une position de premier plan dans sa carrière».
Et du point de vue de nos structures, les 40 heures auraient le grand mérite d’alléger le dispositif réglementaire, de plus en plus complexe et contraignant. En revanche, les heures supplémentaires ne peuvent être considérées comme la solution, car elles coûtent beaucoup trop cher à nos petites SARL.
Sachant que le métier de Body Minute est de procurer du bien-être à ses clientes, j’accorde la plus grande importance à celui des esthéticiennes du groupe. C’est pourquoi j’approuve sans réserve la position de Gérald Darmanin et milite sans réserve pour la suppression des 35 heures !