Une entreprise sur quatre fait faillite, non pas faute de clients ou de chiffre d’affaires, mais parce que ses clients ne la payent pas en temps et en heure. Les difficultés de trésorerie des entreprises, la complexité administrative, font qu'une facture peut parfois mettre plus de deux mois, quand ce n'est pas trois mois ou encore plus, pour être honorée. L'exemple le plus connu et évoqué dans les médias ces derniers mois est le bug du logiciel de paiement Louvois du ministère de la Défense. Certains fournisseurs réclament encore le paiement de factures émises en 2012 !
Conséquence, de plus en plus d’entreprises se tournent vers leur banque pour tenter de mobiliser leurs compte client comme on dit dans le jargon de la banque. La solution la plus simple, le Dailly, s’avère souvent compliquée à mettre en œuvre, et les banques n’y sont pas favorables, préférant mettre en avant le factoring.
Toutes les banques disposent de leur solution, mais toute entreprise peut céder tout ou partie de ses factures à l’affactureur de son choix. Au final, l’affacturage permet de mobiliser jusqu’à 90 % du montant des factures, pour un coût qui intègre le travail de récupération de la somme due, les frais de gestion et les intérêts de l’avance de trésorerie consentie, quand elle est utilisée par l'entreprise qui affacture. Ce qui n'est pas obligatoire !
La plupart de ceux qui l’ont adopté admettent avoir fait porter le coût de l’affacturage sur leurs clients lents à les payer, puisque l’on peut ne pas céder l’ensemble de sa clientèle au factor. Autant ne lui confier que les clients qui se font un peu tirer l’oreille pour honorer leurs factures…