Electroménager : Fagor Brandt retrouve une activité partielle

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Par Laure De Charette Modifié le 26 novembre 2013 à 3h26

Rassurées par l'implication de l'Etat, les banques ont fait un geste. Le groupe d'électroménager Fagor Brandt, placé en redressement judiciaire, va retrouver des liquidités, grâce à un prêt de 5 millions d'euros consenti par les banques, ainsi qu'un abandon de créance pour environ neuf millions. Mais pas seulement.

10 millions d'euros prêtés par l'Etat

Arnaud Montebourg avait évoqué le nom de cette entreprise d'électroménager comme possible bénéficiaire de prêts octroyés par le Fonds pour le développement économique et social, doté de 300 millions d'euros, soit près de quatre fois son budget actuel. C'est désormais chose faite : l'entreprise a pu emprunter 10 millions d'euros supplémentaires. Elle a jusque mars prochain pour rembourser.

L'usine d'Orléans, à l'arrêt depuis plusieurs semaines du fait de retards de paiement aux fournisseurs, va pouvoir redémarrer. Tant mieux, car le carnet de commandes est rempli, à hauteur de plusieurs millions d'euros !

Tout cela n'est qu'un sursis temporaire, mais qui pourrait permettre à d'éventuels repreneurs de se manifester. Certains se seraient déjà dits intéressés, mais il faut du temps pour étudier les dossiers.

La maison-mère elle aussi très mal en point

La filiale française se trouve dans une situation économique très tendue, -elle a notamment accumulé 142 millions d'euros de dettes-, tout comme Fagor Electrodomésticos, la maison-mère espagnole, qui, elle a accumulé 850 millions d'euros de dettes, n'affiche aucun bénéfice net depuis plus de cinq ans et dont les ventes se sont effondrées de 37% entre 2007 et 2012.

Chaque année, le groupe produit plus de sept millions d'appareils (hottes, fours, tables vitrocéramiques, réfrigérateurs, lave-vaisselle- micro-ondes sous les marques Brandt, Vedette, Sauter et Thomson).

L'argent du Fonds doit servir aux entreprises de plus de 400 salariés qui éprouvent des difficultés de tré-sorerie mais qui sont viables et qui ont des projets industriels précis et une véritable capacité de rebond. Ainsi que les sociétés dont « la disparition emporterait parfois des conséquences majeures sur l'ensemble d'une filière ou d'une région ». Fagor semble remplir ses conditions.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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