Hôtellerie : les JO de 2024 n’ont pas été une aubaine

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, initialement attendus comme un vecteur de dynamisation du secteur hôtelier en France, ont déçu les espoirs des professionnels du tourisme. Selon l’étude de l’Insee publiée le 3 octobre 2024, relayée par France Info, la fréquentation des hôtels, notamment en Île-de-France, a enregistré un recul durant l’été 2024.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 9 octobre 2024 à 14h57
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Hôtellerie : les JO de 2024 n’ont pas été une aubaine - © Economie Matin
9,2%Le nombre de réservations d'hôtels a baissé de 9,2 % à Paris pendant l'été 2024.

Un recul de près de 8% pour le secteur de l'hôtellerie pendant les JO de 2024

L'été 2024, malgré les Jeux Olympiques et Paralympiques tant attendus, n'a pas donné le coup de pouce espéré aux hôtels parisiens. Bien au contraire, l'étude de l'Insee, relayée par France Info, révèle que la fréquentation des hôtels en Île-de-France a baissé de 7,8 % par rapport à l'été 2023, ce qui équivaut à 2,5 millions de nuitées de moins réservées, et de 9,2% (-2,4 millions de nuitées) à Paris. Les prévisions optimistes n'ont pas eu l'impact souhaité pour période estivale de 2024 : « Il n’y a pas eu d’effet positif des Jeux olympiques et paralympiques de Paris », constate l'étude de l'Insee. Même en pleine période olympique, le taux d'occupation n’a pas rebondi comme prévu.

Bien trop gourmands pour certains, les hôtels parisiens ont subi une véritable désaffection en raison de la hausse des tarifs, ce qui a, de facto, freiné l’afflux de touristes internationaux, tout comme celui des sites historiques qui ont vu leur fréquentation baisser de 3 à 6 % (Tour Eiffel, Louvre, Château de Versailles, etc.), précise France Info.

Une déception pour l'ensemble de la saison estivale de 2024

Parallèlement, les hôtels ont dû affronter la concurrence féroce des hébergements alternatifs, notamment via des plateformes comme Airbnb ou encore Booking. Mais ces derniers se sont, eux aussi, montrés bien trop gourmands, et un grand nombre d'entre eux, s'ils ont réussi à faire de l'ombre aux hôtels parisiens, n'ont pas eu autant de réservations qu'escompté : seulement 12 % des 43 500 annonces en Île-de-France ont été bouclées.

Les Jeux olympiques ne sont pas la seule origine des déconvenues du secteur hôtelier. Comme l'indique en effet l'étude de l'Insee, les hôtels franciliens ont été frappés par une baisse de la fréquentation dès les mois de mai et jusqu'au mois d'août 2024 avec 2,2 millions de nuitées de moins réservées sur la période (pour un total de 86,7 millions de nuitées). C'est donc toute la saison estivale de 2024 qui a été plus que décevante pour le secteur. En dehors de la capitale, les hôtels des autres régions ont également enregistré une baisse de leur fréquentation, même si elle fût moindre que leurs homologues parisiens. L'Insee se veut néanmoins rassurante pour le secteur du tourisme en raison notamment des « belles images de la ville de Paris véhiculées lors des Jeux », sous-entendu, les touristes vont revenir.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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