Alors que le coût de l’électricité ne cesse d’augmenter, la stratégie de développement des énergies renouvelables intermittentes, comme l’éolien et le solaire, est pointée du doigt. Face à une hausse de 85 % des tarifs depuis 2010 et une cacophonie gouvernementale persistante, un réexamen des priorités énergétiques s’impose.
La politique énergétique française en plein tumulte : l’éolien et le solaire au cœur des critiques
La France traverse une crise énergétique majeure, et au centre des débats, les énergies renouvelables intermittentes – éolien et solaire – cristallisent les critiques. Jadis présentées comme une solution durable et économique, ces sources d’énergie révèlent aujourd’hui leurs faiblesses. Depuis 2010, les prix de l’électricité, qui étaient en baisse constante, ont explosé de 85 % en euros constants, impactant sévèrement le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises françaises. Cette flambée est directement liée à la politique de subventions massives en faveur des énergies renouvelables, des aides qui continuent de peser lourdement sur les factures des consommateurs.
Pire encore, selon le rapport de la Fondation Concorde publié fin septembre, les prévisions pour 2050 sont alarmantes : si rien n'est fait, les prix de l’électricité pourraient doubler à nouveau. Le parc des énergies renouvelables, malgré son expansion rapide, ne parvient pas à compenser les inconvénients de son caractère diffus et intermittent.
Dans le même temps, la consommation nationale d’électricité est en déclin, passant à 445 TWh en 2023 (-2,3 % par rapport à 2022). Cette baisse de consommation est souvent perçue par de nombreux économistes comme le signe d’un affaiblissement industriel de la France, un phénomène qui exacerbe les critiques sur la pertinence des investissements massifs dans l'éolien et le solaire. Selon certains observateurs, le gouvernement continue de justifier l’implantation effrénée des énergies renouvelables en s’appuyant sur des prévisions de consommation de l’électricité jugées surévaluées et irréalistes voire frauduleuses.
Un système de subventions critiqué
La dépendance excessive aux subventions, accordées sur 20 ans et garantissant des prix fixes aux producteurs d'énergies renouvelables, alimente également une vague de critiques. De nombreux détracteurs dénoncent l’enrichissement d’intérêts privés, souvent étrangers, au détriment des contribuables et consommateurs français.
Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable, va plus loin et interpelle directement le gouvernement, exigeant une refonte radicale de cette politique qu'il juge « désastreuse ». Selon lui, un changement de cap drastique est le seul moyen d’éviter à la France un « désastre économique programmé ».
Une cacophonie au sommet de l’État
Sur le plan politique, la situation est tout aussi tendue. Le Premier ministre Michel Barnier a récemment émis des réserves sur l’expansion des infrastructures éoliennes, prônant une approche plus mesurée. Pourtant, sa ministre déléguée à l’Énergie, Olga Givernet, a pris le contrepied en affirmant sans détour que la France poursuivra le développement de l’éolien terrestre à un rythme soutenu, avec 1,5 GW supplémentaires par an et un objectif ambitieux de 45 GW d’éolien offshore d’ici 2050.
Cette divergence publique frôle la cacophonie et pose la question de l’unité au sein du gouvernement sur cette question cruciale. Alors que le Premier ministre prône la prudence, sa ministre semble accélérer la cadence, provoquant un malaise au sein de l'exécutif et renforçant l’impression d’un cap énergétique flou.
Le nucléaire, la seule planche de salut
Dans ce contexte de crise énergétique et budgétaire, il devient urgent de réorienter tous les investissements vers le nucléaire, la seule technologie capable de garantir une production d’électricité à la fois stable, décarbonée, et compétitive. Alors que les énergies renouvelables intermittentes peinent à répondre aux besoins énergétiques sans subventions massives, le nucléaire se distingue par sa capacité à fournir une énergie fiable et bon marché sur le long terme.
La France pourrait non seulement stabiliser les prix de l’électricité, mais également renforcer son indépendance énergétique. Contrairement à l’éolien et au solaire, qui dépendent de conditions météorologiques imprévisibles, le nucléaire offre une production continue, indispensable pour soutenir l’industrie et garantir une transition énergétique efficace.
L e nucléaire, en plus, peut contribuer à une décarbonation réelle de l’économie sans alourdir la facture des ménages. Cette solution permettrait également de relancer une filière industrielle nationale, créant des emplois hautement qualifiés et redonnant à la France un rôle de leader en matière d’énergie propre et fiable.
Le nucléaire est bien la seule planche de salut pour sauver la France d’un désastre économique et énergétique programmé.