La crise n’est pas terminée que l’on s'inquiète déjà du sort de l’énorme bas de laine des Français.
Autoriser les dons intergénérationnels
Alors même que des millions d’entre eux n’ont pas pu épargner l’an dernier, bien au contraire, mais ont dû puiser profondément dedans jusqu’à l’épuiser, quand ils n’ont pas tout perdu, maison comprise. Mais ce n’est pas grave : l’indécence fait partie de nos sports nationaux favoris. Certains mangent des choux à la crème en parlant du destin de l’épargne des Français quand d’autres n’ont même plus de quoi s’acheter du pain. Air connu.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, est sollicité pour desserrer un peu l’étau fiscal autour des donations. Aux dernières nouvelles, on parle d’autoriser les dons intergénérationnels jusqu’à 20.000 euros. C’est oublier qu’en réalité, il est déjà parfaitement autorisé de donner de l’argent à ses enfants, petits-enfants, ou même parents, et ce, sans lâcher un centime au fisc.
Un don pour aider
La condition ? Cet argent doit servir à aider celui qui le reçoit. L’aider à payer son loyer. Lui permettre de s’acheter une voiture pour aller travailler. Payer des factures en retard, ou le plein au supermarché. Ces sommes ne sont alors pas qualifiées de don ou de donation par l’administration fiscale, mais de “présents d’usage”.
Maintenant, si cette aide est récurrente, elle peut porter un autre nom : celui de pension alimentaire. Avantage, étiquetée ainsi, elle est déductible des impôts. Non seulement donc vous ne payez aucun droit dessus, mais en prime, cela vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu.