C'est le monde à l'envers. D'après un rapport de la Cour des Comptes publié hier, le soutien financier à la garde d'enfants de moins de 3 ans est plus important pour les familles aisées que pour les familles modestes. Il faut donc réinverser la vapeur ! Objectif : réduire les inégalités dans l'accès aux modes de garde.
Les familles aisése reçoivent plus d'aides pour la garde de leurs enfants
D'après le document, seuls 8 % à 13 % des enfants appartenant aux familles les plus modestes sont gardés à l'extérieur de la famille, par une nounou, une crèche ou une garderie, alors que 64 % des enfants issus de familles aux revenus élevés le sont.
Forcément, les rejetons issus de milieux aisés sont donc bien plus nombreux, alors qu'ils en ont moins besoin, à percevoir des aides à la garde d'enfants. C'est bien simple : les 10 % de familles les plus pauvres reçoivent 120 millions d'euros au titre du complément de mode de garde, tandis que les 10 % les plus aisés touchent plus de 1 milliard.
14 milliards d'euros, inégalement répartis
L'institution propose donc que les parents plus aisés contribuent davantage. En somme, qu'ils paient une somme indexée sur leurs revenus. Ce n'est pas le cas aujourd'hui : toutes les familles déclarant au moins 4 600 euros de revenus par mois paient la même somme.
La France comptait 2,4 millions d'enfants de moins de trois ans au 1er janvier 2012. Or il n'existe que 1,26 million de places en établissements d'accueil, auprès d'assistantes maternelles ou de salariés à domicile et à l'école pré-élémentaire pour les accueillir.
La politique d'accueil des enfants de moins de trois ans coûte chaque année 14 milliards d'euros à l'Etat.