Intelligence artificielle : levée de fonds record pour OpenAI !

OpenAI, l’entreprise derrière le célèbre ChatGPT, a bouclé une levée de fonds colossale de 6,6 milliards de dollars. Cette opération, qui valorise l’entreprise à 157 milliards de dollars, fait d’OpenAI l’un des acteurs les plus influents de l’intelligence artificielle mondiale.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Modifié le 3 octobre 2024 à 11h09
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Intelligence artificielle : levée de fonds record pour OpenAI ! - © Economie Matin
100 MILLIONS $ Rien que pour GPT-4, OpenAI a dépensé 100 millions de dollars.

OpenAI entre dans la cour des grands

Avec cette levée de fonds spectaculaire, OpenAI rejoint les géants non cotés comme SpaceX et ByteDance. Son ascension fulgurante, marquée par le succès phénoménal de ChatGPT, a propulsé la start-up au rang de star de la Silicon Valley. Toutefois, OpenAI doit se départir de son statut d’organisation à but non lucratif. Depuis ses débuts, l’entreprise limitait les bénéfices de ses investisseurs à 100 fois leur mise initiale. Mais pour lever ces 6,6 milliards, elle accepte de lever cette limite, devenant ainsi une « entreprise comme les autres ». Parmi les investisseurs de ce tour de table, on retrouve des noms comme Thrive Capital, Nvidia et Microsoft, qui a injecté une nouvelle enveloppe. Apple, pourtant pressenti pour participer, a finalement laissé tomber.

OpenAI atteint désormais une valorisation impressionnante de 157 milliards de dollars, soit une hausse de 60 milliards en un an. La start-up dépasse ainsi des mastodontes comme Stripe, devenant la start-up tech la plus valorisée de l’histoire de la Silicon Valley. La valorisation n’est pas qu’un chiffre symbolique, elle donne à OpenAI un poids stratégique énorme face à ses concurrents comme Anthropic et xAI d'Elon Musk. Les fonds récoltés seront investis principalement dans le développement des futurs modèles d’intelligence artificielle. Rien que pour GPT-4, OpenAI a dépensé 100 millions de dollars. Les investissements requis pour les prochaines versions s’annoncent encore plus élevés. La directrice financière d’OpenAI, Sarah Friar, a d'ailleurs expliqué que ces nouveaux fonds serviront à renforcer l'infrastructure informatique de l’entreprise, permettant aux employés de vendre une partie de leurs actions.

Des revenus qui s'apprêtent à doubler !

Cette levée de fonds marque également un tournant dans l’histoire d’OpenAI. Fondée en 2015 avec un statut d’organisation à but non lucratif, elle œuvrait à l’origine pour le bien de l’humanité. Mais l'entreprise ambitionne désormais de devenir un acteur rentable tout en continuant de développer des technologies pour le bénéfice de la société. Selon Bloomberg, les coûts associés au développement de l’IA, notamment en matière de puissance de calcul et de sécurité des centres de données, sont en constante augmentation. OpenAI prévoit donc de mettre l’accent sur la génération de profits pour soutenir ses recherches et innover dans le domaine de l'IA générative, tout en restant à la pointe face à des concurrents toujours plus nombreux et agressifs.

En 2024, les revenus d'OpenAI devraient atteindre 3,7 milliards de dollars, soit plus du double de l'année précédente. Mais ces sommes, aussi importantes soient-elles, restent bien en deçà des dépenses actuelles et futures de l'entreprise. L’entraînement des modèles d’IA, notamment GPT-4, implique des coûts gigantesques, incluant des puces ultra-performantes et une exploitation coûteuse des data centers. Mi-septembre 2024, OpenAI a dévoilé "o1", un nouveau modèle d'intelligence artificielle. Cette version plus avancée est conçue pour raisonner et répondre à des questions complexes, comme des problèmes mathématiques. L’entreprise compte sur les abonnements à ses chatbots et les licences aux développeurs pour générer des revenus. Le partenariat stratégique avec Microsoft, qui intègre les produits OpenAI dans son cloud Azure, lui permet également d’obtenir un financement supplémentaire. Cependant, il faudra attendre encore plusieurs années avant qu'OpenAI ne devienne véritablement rentable.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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