Budget 2025 : un plan de 60 milliards d’euros d’économies

Le Premier ministre Michel Barnier a esquissé les contours du budget pour 2025, avec un programme ambitieux de redressement des finances publiques. Ce plan, d’une envergure de 60 milliards d’euros, vise à réduire le déficit à 5 % du PIB, contre 6,1 % cette année, à travers une combinaison de réductions de dépenses et d’augmentations des recettes.

Stephanie Haerts Economie Matin
Par Stéphanie Haerts Publié le 2 octobre 2024 à 16h30
Michel Barnier budget 2025
Budget 2025 : un plan de 60 milliards d’euros d’économies - © Economie Matin
5%Le Premier ministre, Michel Barnier, veut ramener le déficit à 5% du PIB en 2025.

Le gouvernement de Michel Barnier prend des mesures drastiques pour redresser les finances nationales. Avec un plan qui prévoit 40 milliards d'euros de réductions budgétaires et 20 milliards d'augmentation des recettes fiscales, l'administration s'apprête à réaliser l'un des ajustements les plus importants de la décennie. Cet effort intervient à un moment critique, alors que le paysage politique est divisé et que l'économie montre des signes de ralentissement, plaçant ainsi les décideurs de Bercy sous une pression exceptionnelle. Ce mercredi, les détails de ce cadrage macroéconomique ont été soumis à l'analyse du Haut Conseil des finances publiques, où experts et économistes vont scruter les projections du gouvernement pour évaluer leur viabilité à moyen et long terme.

D'importantes coupes budgétaires

Les efforts de réduction des dépenses se concentrent principalement sur l'administration publique et les aides aux entreprises. Plus de 20 milliards d'euros seront coupés dans les budgets des ministères, en plus des restrictions déjà prévues dans les précédents budgets. Cette mesure vise à resserrer les dépenses et à optimiser l'utilisation des fonds publics. De plus, le gouvernement envisage un ralentissement marqué des dépenses des opérateurs de l'État, contribuant ainsi à une économie supplémentaire de plus d'un milliard d'euros. Ces mesures de rigueur budgétaire sont jugées nécessaires pour atteindre les objectifs de déficit et pour préparer le terrain à des réformes économiques plus larges.

D'autre part, le report de l'indexation des retraites jusqu'en juillet 2025 est une autre décision importante visant à contrôler les dépenses publiques. Cette action retardera l'augmentation des pensions, permettant ainsi des économies à court terme mais aussi des discussions plus approfondies sur la viabilité à long terme des systèmes de retraite français. De plus, la réduction des dépenses en sécurité sociale, y compris la fixation de l'Ondam (Objectif national des dépenses d'Assurance maladie) à 2,8 % comm le rapporte Le Point, montre un effort concerté pour maîtriser les coûts dans un secteur clé, tout en maintenant une qualité de service acceptable pour les citoyens.

Une réforme fiscale pour les entreprises

La stratégie du gouvernement pour augmenter les recettes repose en grande partie sur la réforme fiscale touchant les grandes entreprises et les plus fortunés. Bien que les détails spécifiques restent à dévoiler, l'anticipation d'une hausse de la fiscalité a déjà provoqué des réactions variées au sein de la communauté d'affaires et du public. Cette mesure est vue comme essentielle pour rééquilibrer la contribution fiscale vers ceux qui sont le mieux à même de supporter un fardeau fiscal accru. Ce réajustement est également envisagé comme un moyen de promouvoir une plus grande équité économique au sein de la société française.

En complément de ces augmentations d'impôts, le gouvernement mise également sur des mesures environnementales pour générer des revenus supplémentaires, notamment via un malus sur les véhicules très polluants. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large de verdissement de l'économie française, visant à encourager des comportements plus durables par des incitations fiscales. Ces mesures sont non seulement attendues pour contribuer à une croissance économique plus verte, mais elles sont également perçues comme un moyen d'aligner les politiques intérieures avec les objectifs climatiques globaux, renforçant ainsi la position de la France en tant que leader dans la lutte contre le changement climatique.

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Stephanie Haerts Economie Matin

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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