A l'heure où à l'Ouest, l'Europe bashing a le vent en poupe, à l'Est, des milliers de gens rêvent d'intégrer l'Union européenne. C'est le monde à l'envers !
Des Ukrainiens pro-européens, un président pro-russe
En Ukraine, la situation est simple : le président, en partie sous la pression politique et économique de la Russie, a voulu ralentir le rapprochement de son pays avec l'Union Européenne en refusant de signer avec l'Europe l'accord d'association prévu.
Au grand dam de la population, qui veut plus d'Europe. Environ 100 000 manifestants ont encore défilé hier, notamment dans les rues de la capitale, Kiev, pour appeler de leurs vœux le rapprochement avec l'UE et ce faisant, le départ du président, Viktor Ianoukovtich.
Changeant soudainement son fusil d'épaule, le président, sans doute pour sauver sa tête lors des prochaines élections présidentielles prévues en 2015, a finalement promis « de faire tout ce qui est en son pouvoir afin d'accélérer le processus de rapprochement de l'Ukraine et de l'Union européenne ». Sacrée volte-face !
Poutine menace l'Ukraine de sanctions économiques
Il faut dire que le pauvre homme est pris en tenaille entre le rêve européen nourri par une partie importante de sa population, et l'homme fort de la Russie, Vladimir Poutine, qui, lui, rêve d'une « union eurasienne » immense, intégrant de fait l'Ukraine. Et qui le menace évidemment de mesures de rétorsion économiques s'il venait à fricoter de trop près avec l'UE.
L'Ukraine, qui a proclamé son indépendance en 1991, est le deuxième pays le plus vaste d'Europe après la Russie et compte 46 millions d'habitants.