Alors que certains employeurs envisagent de faire revenir leurs salariés au bureau, la majorité des salariés tiennent à la flexibilité offerte par le travail hybride. Ainsi, 24% des salariés affirment qu’ils resteraient à leur poste mais seraient moins heureux s’ils ne pouvaient plus travailler de manière hybride ou à distance, apprend-on d’un sondage Owl Labs.
Télétravail : revenir au bureau, oui… mais pas sans contreparties !
Pour près d’1 salarié sur 2, une présence quotidienne au bureau devrait s’accompagner d’un salaire plus élevé
En France, 1 salarié sur 2 (49%) travaille en mode hybride, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2023 (47%). Malgré cette adoption importante du télétravail, 67% des sondés estiment que leur retour au bureau est demandé par leurs managers en raison d’une vision trop traditionnelle du travail, en hausse par rapport à 2023 (61%). Ce décalage entre les aspirations des salariés et les attentes des managers pourrait nuire à la fidélisation des talents, un problème d’autant plus crucial que 30% des travailleurs se disent prêts à chercher un nouvel emploi offrant davantage de flexibilité, peut-on lire dans le 8ème rapport annuel sur le travail hybride en France réalisé par spécialiste des technologies collaboratives hybrides Owl Labs.
Les principales raisons qui inciteraient les salariés à revenir plus régulièrement au bureau sont liées à des avantages financiers et pratiques. Ainsi, 48% des travailleurs hybrides accepteraient de revenir au bureau en échange d’une augmentation de salaire. D’autres facteurs, comme un trajet domicile-travail plus court (27%) ou la mise à disposition d’espaces de bien-être (15%), pourraient également les inciter à changer leurs habitudes. Par ailleurs, 13% des sondés aimeraient davantage d’événements de cohésion au sein de l’entreprise.
Coffee badging, workation, blocage d’agendas… : en quoi consistent ces nouvelles tendances ?
Si 88% des travailleurs hybrides affirment être tout aussi productifs que leurs collègues en présentiel, voire plus, ils reconnaissent aussi l'importance du cadre de travail selon les tâches à réaliser. Ainsi, 61% des salariés se sentent plus à l'aise pour équilibrer vie professionnelle et personnelle depuis leur domicile, tandis que 54% estiment qu’ils y sont plus concentrés. Toutefois, certaines tâches, telles que la formation (57%) ou la collaboration (62%), restent préférées au bureau, soulignant l’importance d’un modèle hybride équilibré.
Le phénomène du « coffee badging », qui consiste à venir au bureau un jour de télétravail pour y passer un court moment, continue de se répandre : il touche désormais 22% des salariés. D'autres tendances, comme le « workation » (39%) et le blocage de temps dans les agendas pour préserver des moments de pause (33%), montrent que les employés cherchent à s’adapter aux nouvelles exigences du travail tout en préservant leur bien-être. Ces phénomènes sont particulièrement populaires auprès des jeunes générations, notamment les Milléniaux, 43% d’entre eux bloquant régulièrement des créneaux dans leur emploi du temps pour mieux gérer leur charge de travail.