Quatre nouvelles régions françaises vont déployer de nouvelles voitures radars privées. Le gouvernement souhaite étendre ce dispositif lucratif à l'ensemble du territoire métropolitain. D'ici à la fin de l'année 2021, 450 véhicules radars privés circuleront.
Le dispositif de radar privé étendu à quatre nouvelles régions
Depuis 2018, le gouvernement testait dans quatre régions la mise en place d'un nouveau dispositif de contrôle routier : les radars embarqués conduits par des chauffeurs privés. Ainsi, 83 véhicules avaient été mis en circulation dans les régions de Normandie, de Bretagne, du Centre-Val-de-Loire et des Pays-de-la-Loire.
Face aux résultats positifs de ce test, le gouvernement a décidé d'étendre ce dispositif de contrôle à quatre nouvelles régions et à terme à l'ensemble du territoire métropolitain. Ainsi, 120 nouveaux véhicules privés avec radar embarqué viendront renforcer la flotte déjà existante. Ils seront déployés en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est, dans les Hauts-de-France et en Nouvelle Aquitaine. Le gouvernement souhaite que d'ici fin 2021 cette flotte d'un genre nouveau, compte 450 véhicules.
Un dispositif de radar lucratif
Les voitures radars privées ont un intérêt tout particulier, elles sont plus lucratives que les voitures radars conduites par des gendarmes ou des policiers. Une plus forte rentabilité qui s'explique notamment par le nombre d'heures de contrôle que peuvent effectuer ces voitures radars. Là où une voiture radar conduite par un membre des forces de l'ordre ne peut circuler que durant 1h45 par jour maximum, la voiture radar privée peut rouler 5h30. De plus, elle est fonctionnelle la semaine mais également les week-ends.
Ainsi, déployer ce dispositif à plus grande échelle est pour le gouvernement une opération financière juteuse, qui pourrait faire sensiblement croître le nombre de procès-verbaux dressés chaque année. Actuellement de 1,5 million par an, les PV pourront, selon une étude de la Ligue de défense des conducteurs, atteindre 10 ou 12 millions par an. En 2020, les 40 véhicules qui étaient en circulation dégageaient un bénéfice net de 194.000 euros, après déduction du coût de la voiture, de son entretien sur un an et du salaire du chauffeur privé. La voiture radar privée rapporterait 130 euros de l'heure contre 28 euros pour celle conduite par les forces de l'ordre, toujours d'après un calcul de la Ligue de défense des conducteurs.