Industrie : l’avionneur Boeing confirme le chômage partiel pour des milliers de salariés

Depuis le 13 septembre 2024, une grève de grande ampleur paralyse les usines de Boeing situées dans le nord-ouest des États-Unis. Ce mouvement social a conduit Boeing à prendre des mesures drastiques pour réduire ses coûts, notamment en plaçant des milliers de ses salariés au chômage technique partiel.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 19 septembre 2024 à 15h23
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Industrie : l’avionneur Boeing confirme le chômage partiel pour des milliers de salariés - © Economie Matin
1.500 MILLIARDS DE DOLLARSSi la grève de Boeing dure un mois, celle-ci pourrait coûter 1 500 milliards de dollars à l'avionneur américain.

Boeing répond à une grève par le chômage technique partiel

L'avionneur américain Boeing se retrouve en difficulté depuis le début de la grève qui paralyse ses usines dans le nord-ouest des États-Unis. Ce mouvement social qui a réussi à mobiliser pas moins de 33 000 employés a poussé le constructeur aéronautique à prendre des mesures drastiques pour en limiter l'impact financier. En conséquence, Kelly Ortberg, directeur général de Boeing, a annoncé que des milliers d'employés seront placés en chômage partiel. Comme de dernier l'explique, l'objectif de cette mesure est de préserver la trésorerie et d'assurer que l'entreprise puisse « se rétablir avec succès », faisant ainsi écho aux diverses polémiques et incidents qui ont entaché la réputation de l'avionneur ces derniers mois. Pour limiter les pertes, un système de rotation a été mis en place : les salariés concernés devront prendre une semaine de chômage partiel toutes les quatre semaines. Cette décision affecte « un grand nombre de cadres, de dirigeants et d’employés basés aux États-Unis », a tenu à préciser le directeur général de Boeing.

Les tensions ne cessent de croître entre la direction et le syndicat des machinistes (IAM). Ce dernier, après avoir voté la grève à 96 %, accuse Boeing de ne pas prendre la médiation au sérieux. Les négociations, toujours en cours, se concentrent sur la hausse des salaires et les conditions de retraite. Près de 95 % des membres du syndicat ont rejeté la convention collective proposée par l'avionneur Boeing.

Une crise à durée indéterminée

En parallèle de la mise en place du chômage partiel, Boeing a pris des mesures supplémentaires pour limiter l’impact économique de la grève. Un gel des embauches a été instauré et un contrôle strict des dépenses a été lancé. Le directeur général a également annoncé que lui et son équipe dirigeante renonceront à une part de leur rémunération, une décision qui vise à rassurer les employés de l'avionneur et à montrer l'exemple.

D'autre part, Boeing anticipe les retards sur ses prochaines livraisons, notamment celles de son modèle phare : le 737 MAX. Les mesures mises en place ne sont qu’une réponse temporaire, et beaucoup dépendra de l’issue des négociations en cours avec les grévistes. De fait, la durée de cette crise interne de Boeing reste incertaine. L'avionneur, en attendant qu'elle se résolve, tente de rassurer les marchés et ses actionnaires.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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