Les ventes de voitures électriques, en baisse cette année, devraient repartir à la hausse en 2025, atteignant jusqu’à 24% des ventes de véhicules neufs en Europe, d’après plusieurs études. Qu’est-ce qui explique ce regain attendu ? Tour d’horizon des éléments à l’origine de cette prévision.
Voitures électriques : vers une reprise des ventes en 2025 ?
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Publié le 18 septembre 2024 à 14h00
Voitures électriques : un recul inattendu des ventes en 2024
Après une phase de croissance continue, le marché des voitures électriques a connu un véritable essoufflement en 2024. Les ventes, qui représentaient une part croissante des véhicules neufs, ont reculé pour s'établir à 12,5% en Europe au cours de l’année. Cette baisse, après une phase d'ascension marquée, a surpris de nombreux observateurs, en particulier au vu des politiques européennes en faveur de l’électrification du parc automobile.
L'une des principales causes de ce repli est la décision de l’Allemagne, premier marché automobile européen, de réduire les subventions pour l’achat de voitures électriques. Ce revirement a entraîné une chute des ventes dans le pays, affectant la dynamique globale en Europe. Si d’autres marchés comme les Pays-Bas ou l’Italie ont enregistré des progressions, celles-ci n’ont pas suffi à compenser la baisse allemande. En parallèle, certains constructeurs, comme Renault, ont appelé à reporter l’application des normes environnementales plus strictes sur les émissions de CO2, prévue pour 2025, afin de mieux s’adapter à cette nouvelle réalité du marché.
Une étude envisage un rebond des ventes en 2025
Malgré le ralentissement en 2024, les perspectives pour 2025 sont nettement plus optimistes. Une étude du groupe Transport & Environment (T&E) prévoit que les ventes de véhicules électriques pourraient représenter entre 20% et 24% des nouvelles immatriculations en Europe. Ce rebond serait principalement alimenté par l’arrivée de modèles plus abordables, destinés à une clientèle plus large. Des véhicules comme la nouvelle Renault 5, la Citroën C3 électrique ou encore la Hyundai Inster devraient dynamiser le marché, en rendant l’électrique plus accessible.
D’autres leviers viendront également soutenir cette reprise, notamment des initiatives gouvernementales telles que le "leasing social" en France, qui permettrait aux ménages à revenus modestes de louer des véhicules électriques à des conditions avantageuses. La transition des flottes d’entreprises, encouragée par des réglementations environnementales plus strictes, est également un facteur clé du rebond anticipé. Les opérateurs de location longue durée, qui renouvellent régulièrement leurs parcs de véhicules, joueront un rôle moteur dans cette adoption accélérée.