Si l’eau est un bien commun nécessaire à la vie sur Terre, ce n’est pas pour autant que tout le monde y a accès comme les autres. Et si les Français ne peuvent pas se plaindre ayant l’eau courante chez eux, certains payent quatre fois plus cher que d’autres.
Et tout dépend de la commune où ils résident.
Montmarchou, ville où l’eau est la plus chère de France
L’enquête de la Confédération générale du logement (CGL) a porté sur 6 000 communes de France afin d’établir un état des lieux du prix de l’eau dans le pays. Et les surprises ont été au rendez-vous avec des prix au mètre cube qui varient fortement.
Par exemple, les habitants du petit village de Montmarchou, en Seine-et-Marne, sauront désormais que leur eau est la plus chère de France avec un prix affiché de 9,86 euros le mètre cube. Et pour une fois, les habitants de la capitale ne pourront pas se plaindre : ils ne payent que 3,01 euros le mètre cube alors que la moyenne nationale est de 4,15 euros.
Plus la ville est petite, plus le prix est cher
La loi du marché valant même dans le cadre de la distribution de l’eau, ce sont les villages qui souffrent le plus puisqu’ils ne peuvent pas négocier comme il se doit avec les distributeurs. Pas étonnant, donc, que ce soit un village où l’eau est la plus chère de France.
Mais même entre agglomérations, l’écart peut être grand. Si à Besançon on paye le mètre cube d’eau 2,42 euros, à Suresnes il est de 4,24 euros. Et dire que la ville est juste à la limite avec Paris où les habitants payent bien moins cher.
Changer d’opérateur pour améliorer les prix
Afin de s’émanciper du monopole des grands distributeurs, comme Veolia ou encore Suez, les maires n’hésitent plus à faire jouer la concurrence. Et ce ne sont pas que les petites villes qui entament ce changement puisque même la capitale a changé d’opérateur avec un résultat plutôt satisfaisant : une baisse de 8% du prix depuis janvier 2010.
Nice fera de même en 2015 avec, à la clé, une réduction du prix de 25%. Du coup, Suez et Veolia commencent à revoir leurs prix pour éviter de perdre leurs clients. C’est ainsi que Suresnes a obtenu une réduction de 26% du prix du mètre cube et Marseille une réduction de 20%.
Mais le renouvellement des canalisations qui devrait se faire dans les années à venir, le réseau étant vétuste, pourrait réduire à néant ces efforts et entraîner une augmentation de prix de 10 à 20%, comme l’a précisé Pierre Etchart, président de la Fédération des distributeurs d’eau indépendants, au journal le Parisien.