Voiture électrique : le marché allemand s’écroule !

Chute libre des ventes de voiture électrique en Allemagne

Manque d'autonomie, prix trop élevé, manque de bornes de recharge : les voitures électriques n'ont définitivement plus le vent en poupe en Allemagne. Selon les chiffres de l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA), publiés le 4 septembre 2024, le marché automobile allemand a reculé de près de 30 % au premier semestre de 2024 (27,8 %), et de 70 % (68,8 %) sur le segment des voitures électriques, pour un total de 27 024 voitures électriques vendues, contre 86 649 en août 2023. À qui la faute ? Au gouvernement allemand lui-même. En effet, ce dernier a supprimé les aides publiques à l'achat d'un véhicule électrique au mois de décembre 2023, preuve — s'il en fallait une — que le marché des voitures électriques repose sur des faits semblants. Depuis lors, le marché des voitures électriques allemand ne cesse de reculer, ou plutôt, de s'effondrer.

L'Agence fédérale pour l'automobile (KBA) a révélé que les immatriculations de voitures électriques ne représentaient que 13,7 % du marché en août 2024, loin de la moyenne de 18 % atteinte en 2023. André Schmidt, président de la Fédération des constructeurs automobiles internationaux (VDIK), a souligné que « la chute actuelle n'est pas surprenante, mais elle reste très violente ».

Le retour des aides publiques...

Pour tenter de contrer cette chute et atteindre son objectif de 15 millions de véhicules électriques d'ici à 2030, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a décidé d'introduire de nouvelles mesures fiscales. Les entreprises peuvent désormais déduire 40 % de la valeur d'un véhicule électrique dès la première année. Cette initiative, destinée aux professionnels, est saluée par la Fédération de l'industrie automobile allemande (VDA), qui la considère comme un « signal important et juste ». Suffiront-elles à inverser la tendance ? Cela semble peu probable.

En effet, en plus des réticences des consommateurs, la concurrence chinoise pèse lourdement sur le marché allemand, avec des constructeurs comme Volkswagen qui envisagent des fermetures d’usines. Toutefois, comme l'indique Ferdinand Dudenhöffer, expert automobile, « le ministre de l'Économie n'a pas les moyens budgétaires pour mettre en place des mesures efficaces ». Une remarque qui pourrait très bien s'appliquer en France, soit dit en passant...