Après une année 2022 marquée par des ventes d’armes record, les exportations françaises ont connu une baisse notable en 2023. La France a vu ses revenus issus de l’exportation d’armement chuter à 8,2 milliards d’euros, soit bien moins que l’année précédente. Cependant, 2024 pourrait s’avérer plus prospère avec plusieurs contrats importants en préparation.
Après une année record en 2022, les ventes d’armes françaises s’effondrent
Une chute des ventes d'armes après l'année 2022
L’année 2022 s'était révélée exceptionnelle pour l’industrie de l’armement en France, atteignant un montant sans précédent de 27 milliards d’euros. Cette explosion des ventes s'explique en grande partie par un contrat majeur signé avec les Émirats arabes unis pour la livraison de 80 chasseurs Rafale, un marché de plus de 16 milliards d’euros. Ce contrat avait à lui seul propulsé la France au rang des plus grands exportateurs d’armes au monde cette année-là.
Cependant, après cet exploit, l’année 2023 a vu une forte contraction des ventes, avec un chiffre d'affaires à l'export tombant à 8,2 milliards d’euros. Cette baisse était en grande partie prévisible, car aucune commande d’une telle ampleur n’a été passée. La vente d’équipements militaires français s’est recentrée sur des contrats plus modestes mais néanmoins stratégiques. Par exemple, la commande de 18 Rafale par l’Indonésie pour 2,6 milliards d’euros a constitué l'une des plus importantes transactions de l'année, mais elle n'a pas suffi à compenser la baisse globale.
2024, un rebond en perspective ?
Malgré cette baisse importante en 2023, les prévisions pour l'année 2024 sont plus encourageantes. De grands contrats sont déjà en préparation, notamment celui pour la vente de quatre sous-marins aux Pays-Bas, ainsi qu’une commande de 12 Rafale supplémentaires par la Serbie. Ces accords devraient booster les ventes d’armement français l'année prochaine, avec des montants qui pourraient dépasser ceux de 2023.
Le Rafale reste, sans surprise, l’un des produits phares de l’industrie de défense française. En parallèle, d’autres équipements continuent de s'exporter avec succès, comme les canons Caesar qui ont trouvé preneur en Lituanie, et les corvettes qui seront livrées à l'Angola. Cette diversification des ventes, bien qu'en deçà du record de 2022, assure tout de même une base solide pour le secteur. Si 2023 a été marquée par un ralentissement, l'année 2024 pourrait bien voir un retour en force des exportations françaises, porté par ces nouveaux contrats stratégiques.
Un contexte global favorable à l’industrie de l'armement
La baisse des exportations françaises en 2023 s’inscrit dans un contexte mondial particulier. Alors que les dépenses militaires internationales ont atteint leur plus haut niveau en une décennie, dépassant 2.400 milliards de dollars, la France n'a pas pleinement bénéficié de cette dynamique en raison de l’absence de commandes géantes. Toutefois, avec la montée des tensions géopolitiques et les conflits qui persistent, la demande en armement pourrait continuer à croître, offrant à la France de nouvelles opportunités de vente.