Assuré un jour, assuré toujours : En France, si on change facilement d'opérateur mobile depuis quelques années, il n'en va pas de même pour le changement d'assureur, en particulier dans l'automobile. La faute à la lourdeur de la procédure qui exigeait jusqu'ici de dénoncer à un moment précis du contrat, en suivant un certain formalisme. Résultat des courses, les Français restent en moyenne six ans avec le même contrat d'assurance automobile, quand nos voisins anglais changent de contrat ou d'assureur tous les deux ans, au gré des opportunités et offres commerciales promotionnelles.
Mais désormais, avec la loi Hamon votée cet été qui réforme notamment les règles régissant les contrats d'assurance et permet de les résilier à tout moment au bout d'un an, la donne devrait changer. Pour l'instant, les consommateurs ne semblent pas particuliérement au fait des changements concernant leurs contrats d'assurance, et bien évidemment ce ne sont pas les compagnies ou les courtiers qui vont s'en charger.
Ce sont donc les médias mais aussi les associations de consommateurs, le bouche-à-oreille et les comparateurs d'assurances qui feront le travail de pédagogie à leur place. Les acteurs du secteur s'attendent à voir les assurances auto remises en cause en premier par les clients, car c'est sur ce type de contrat que l'on découvre des rapports de prix pouvant aller parfois du simple au double, à bonus équivalent, alors que dans l'assurance habitation les différences sont moins grandes, les assureurs se servant souvent des mêmes bases de données pour évaluer les risques naturels ou industriels ou encore criminels encourus par un logement, ce qui n'est pas le cas pour l'assurance automobile, qui est d'abord fortement impactée par la connaissance de la clientèle de l'assureur et de son profil de risque.