Et si les bus devenaient les nouveaux radars mobiles ? Après New-York, la France envisage de doter ses transports en commun de dispositifs similaires. Objectif : fluidifier le trafic et améliorer la ponctualité des bus, tout en luttant contre les infractions routières.
Transports : des radars dans les bus, pour bientôt en France ?
Des radars cachés dans les bus : le bon exemple de New-York
Pour l'installation de radars dissimulés dans les bus pour détecter les conducteurs circulant illégalement sur les voies réservées, c'est New-York qui a eu l'idée ! Depuis la mi-août 2024, plus de 620 bus ont été équipés de caméras intelligentes capables d'identifier les infractions et de transmettre les données aux autorités. Ce système, en phase d'expérimentation depuis 2019, a entraîné une amélioration notable du trafic : vitesse commerciale des bus en hausse de 5 %, augmentation de la ponctualité et réduction des émissions de gaz à effet de serre entre 5 et 10 %. Grâce à ces résultats positifs, la ville prévoit d'équiper 2000 bus supplémentaires d’ici à 2026 pour un investissement prévu de 141 millions de dollars.
Les radars dans les bus servent aussi bien à sanctionner les mauvais chauffeurs de bus et les mauvais passagers qu'à dissuader les automobilistes de commettre des infractions. En effet, depuis leur mise en place, le nombre d’accidents a chuté de 20 % et seulement 9 % des automobilistes verbalisés sont récidivistes. Les autorités new-yorkaises ont donc trouvé un moyen efficace de réguler la circulation et de réduire les comportements à risque. Cet exemple pourrait bientôt inspirer d'autres grandes villes, dont Paris, où la RATP envisage sérieusement d'adopter ce dispositif qui porte ses fruits de l'autre côté de l'Atlantique.
Une adoption possible en France ?
La RATP, toujours en quête de solutions pour améliorer la fluidité et la régularité de ses lignes, pourrait suivre l'exemple de New-York. Lors d'une réunion en janvier 2024, l'idée d'intégrer des radars dans les bus a été évoquée pour réduire les retards causés par des véhicules mal stationnés ou circulant sur les voies réservées. Il s'agirait de renforcer les systèmes de vidéo-verbalisation pour fluidifier le trafic et améliorer la ponctualité des transports en commun.
Outre les bénéfices en termes de sécurité et de régularité du trafic, ce système pourrait également avoir un impact écologique. En réduisant les arrêts fréquents et les redémarrages des bus, la consommation de carburant diminue forcément, entraînant une baisse des émissions de gaz à effet de serre. Une meilleure ponctualité pourrait aussi rendre les transports en commun plus fréquentables par les habitants, réduisant ainsi l’usage des voitures individuelles en ville.