Vous pourrez sans doute bientôt faire la différence entre un plat industriel et un plat directement préparé dans le restaurant dans lequel vous avez vos habitudes.
Les députés viennent d'adopter, dans la nuit de lundi à mardi, en seconde lecture, ce dispositif qui permet d'identifier, dans les restaurants, les plats faits sur place des plats industriels, réchauffés, et servis en salle. Un petit logo pourrait permettre de faire la différence. Cette idée rentre dans le cadre du projet de loi sur la consommation porté par Benoît Hamon, et soutenu par Sylvia Pinel, la ministre de l'Artisanat, du commerce et du tourisme.
Transparence et mise en valeur de la gastronomie française
A ce sujet, le ministère souligne que "cette mention permettra également de valoriser les professionnels de la restauration engagés dans un travail de qualité. Elle permet enfin de mettre en valeur la diversité de notre gastronomie, un des atouts essentiels de l'attractivité de la France".
Une mesure qui permet également d'améliorer la transparence et l'information des consommateurs, qui n'en peuvent plus des scandales à répétition dans le domaine alimentaire, surtout après l'utilisation de viande de cheval dans les plats préparés. Cela permet, en outre, de savoir si ce que l'on mange est artisanal, ou simplement réchauffé. Un récent sondage Ifop pour le site Internet l'Hôtellerie-restauration, 72 % des Français affirment avoir déjà eu l'impression de manger des plats surgelés dans un restaurant traditionnel…
Des modalités d'application un peu floues pour le label "fait maison"
Reste que les modalité de mise en application de cette mesure sont encore assez floues. Le logo à apposer sur la carte du restaurant sera-t-il obligatoire ? Facultatif ? Quels sont les ingrédients assimilés à des produits bruts ?A partir de quel pourcentage d'ingrédients bruts un plat peut-il être considéré comme artisanal ? Qui procédera aux contrôles ? Autant de questions qui restent en suspens, et qui pourraient peut être trouver des réponses, début 2014, lors de l'examen en seconde lecture au Sénat.