S'il existe des places de parking pour les handicapés, elles ne sont pas gratuite. Cela pourrait changer. Le Sénat* a voté jeudi la gratuité sans limitation de durée du stationnement pour les personnes handicapées. Reste donc aux députés de voter eux aussi en ce sens pour que la mesure soit acceptée et puisse rentrer en vigueur.
Une gratuité totale
Dans un premier temps, la proposition de loi devait permettre aux titulaires de la carte européenne de stationnement de bénéficier d'un accès gratuit et sans limitation de durée aux places réservées. Toutefois, la commission des Affaires sociales du Sénat a ajouté un amendement étendant, pour les titulaires de cette carte, le principe de gratuité et de non-limitation de la durée du stationnement à toutes les places, qu'elles soient réservées ou non.
"Pas de condescendance, de la compréhension"
Les sénateurs ont toutefois fixé deux limites: pour éviter le problème des voitures "tampons", il sera possible de fixer une durée maximale de stationnement d'au moins 12 heures. Il sera aussi possible d'appliquer le tarif de droit commun ou un tarif spécifique dans les parcs de stationnement avec bornes d'entrée et de sortie accessibles pour les personnes handicapées. "Il ne s'agit pas ici faire preuve de condescendance, mais de compréhension de ces difficultés", a souligné Didier Guillaume. "Je veux simplement m'assurer que tout citoyen, quel qu'il soit, handicapé ou non, puisse se déplacer et se garer en toute autonomie".
*Les sénateurs ont voté à l'unanimité une proposition de loi en ce sens de Didier Guillaume (PS), seul l'UMP s'abstenant.