Un élève inscrit dans une école privée « coûte » en moyenne 30 à 40% moins cher qu’un élève dans le public. Cela, alors même que l’école privée offre des résultats académiques comparables, voire supérieurs, révèle l’association Contribuables Associés, qui prône des réformes au sein de l’Éducation nationale.
École : chaque élève vous coûte plus de 9.300 euros par an
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Modifié le 3 septembre 2024 à 8h11
60,2%Entre 1990 et 2021, le coût moyen d’un écolier a augmenté de 60,2%, a calculé l'association Contribuables Associés.
L’école privée fait une utilisation plus efficace des moyens alloués et gère mieux les ressources humaines
Depuis plusieurs décennies, la France se trouve au cœur d'une bataille idéologique entre défenseurs de l'école publique et partisans de l'école privée. Pourtant, une étude de l'association Contribuables Associés invite à dépasser ce clivage en se concentrant sur les aspects financiers et la qualité des résultats. Sa dernière étude en date révèle qu'en termes de coût, l'école privée est nettement plus avantageuse pour l'État et les collectivités territoriales. En effet, un élève inscrit dans une école privée « coûte » en moyenne 30 à 40% moins cher que dans le public. Ce coût inférieur s'explique par plusieurs facteurs : des frais de fonctionnement réduits, une meilleure gestion des ressources humaines et une utilisation plus efficace des moyens alloués.
Les dépenses d'éducation en France ont connu une augmentation spectaculaire au cours des quarante dernières années, doublant pour atteindre 168,8 milliards d'euros en 2021. Cela revient à 7.580 euros par an en école préélementaire, 7.370 euros en école élémentaire, 9.150 euros au collège, 11.570 euros en formations générales et technologiques au lycée et 13.220 en formations professionnelles au lycée.
L’École privée, un modèle de maîtrise des coûts pour l’Éducation nationale ?
Toutefois, cette hausse des coûts n'a pas été accompagnée d'une amélioration des performances scolaires. Au contraire, les résultats des élèves français dans les évaluations internationales, comme le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), continuent de décliner. Malgré l'augmentation continue des moyens financiers, le système éducatif public semble inefficace dans sa capacité à répondre aux besoins des élèves, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. Cette situation soulève des questions sur la pertinence des politiques éducatives actuelles, qui semblent davantage axées sur l'accroissement des dépenses que sur l'efficacité des résultats.
De l'autre côté, l'école privée, tout en étant en grande partie financée par l'État à travers divers mécanismes, parvient à obtenir des résultats comparables, voire supérieurs, avec des moyens moindres. Le modèle économique de l'enseignement privé repose sur une gestion plus souple des ressources, permettant ainsi de réduire les coûts tout en maintenant une qualité éducative élevée. La présence plus importante de maîtres délégués et la faible proportion de professeurs agrégés dans les établissements privés contribuent également à cette efficacité économique. Par ailleurs, les parents d'élèves du privé participent doublement au financement de l'éducation : d'une part, par leurs impôts qui soutiennent l'école publique, et d'autre part, par les frais de scolarité qu'ils payent directement pour leurs enfants inscrits dans le privé.
En définitive, cette étude montre que l'école privée, loin d'être un fardeau pour l'État, permet de réaliser des économies substantielles tout en offrant une alternative crédible et efficace à l'école publique. Ces résultats devraient inciter à repenser les politiques éducatives pour favoriser un développement plus équilibré et accessible de l'offre éducative privée en France.
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