Politique : manifestation anti-Macron, la CGT reste en retrait

C’est un non pour la Confédération Générale du Travail (CGT). La patronne de la CGT, Sophie Binet, a annoncé son intention de rester en retrait de la mobilisation anti-Macron du 7 septembre, lancée par l’Union syndicale des lycéens (USL) et largement appuyée par La France Insoumise. La CGT préfère se concentrer sur une autre date : le 1ᵉʳ octobre 2024.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 29 août 2024 à 9h55
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18%Le taux de syndicalisme dans le secteur public est d'environ 18 % et de 8 % pour le secteur privé, selon les chiffres du Ministère du Travail.

La CGT ne participera pas à une mobilisation « appelée par les organisations politiques »

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a annoncé que son syndicat « n'appelait pas formellement à la manifestation contre le coup de force d'Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche ». Cette manifestation a été lancée par l'Union syndicale des lycéens (USL) suite à la décision du Président de la République de rejeter Lucie Castets, ainsi que tout autre nom proposé par le Nouveau Front Populaire (NFP) pour prendre les rênes de Matignon. Depuis lors, cet appel à la mobilisation est passé sous le joug de La France Insoumise (LFI), qui a exhorté les forces associatives et syndicales « attachées à la défense de la démocratie » à se joindre à cet appel.

« Cette mobilisation du 7 septembre est appelée par les organisations politiques, c'est leur responsabilité », a justifié Sophie Binet, indiquant clairement que la CGT souhaite rester en retrait des initiatives politiques immédiates... Mais cette dernière pourtant a, en parallèle, appelé à une manifestation le 8 septembre 2024, pour un cessez-le-feu à Gaza. Double discours apparent, signe d'un aveu de la part de la CGT de prendre ses distances avec un certain groupe politique ?

Focus sur le 1ᵉʳ octobre

La patronne de la CGT a déclaré espérer que « cette mobilisation - du 7 septembre NDLR - sera réussie ». Sophie Binet a annoncé que la CGT se prépare activement à « organiser la riposte sociale », qui se traduira par une grève nationale prévue le 1ᵉʳ octobre 2024. Cette mobilisation vise plusieurs objectifs tels que « l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des pensions », ainsi que l'égalité entre les femmes et les hommes. La secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail a souligné l'importance de cette date, soulignant que celle-ci marque le début des débats qui se tiendront à l'Assemblée nationale au sujet du budget 2025 de l'État.

« On revient dans notre rôle syndical et un syndicat n'est pas un parti politique », a tenu à insister Sophie Binet, mettant ainsi en avant la nécessité pour la CGT de maintenir son indépendance et de se focaliser sur « sa responsabilité » et ses propres objectifs qui sont, si besoin est de le rappeler, avant tout, de défendre les droits des travailleurs.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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