Face à une recrudescence de vols de chariots, un supermarché Auchan à Val-de-Reuil, dans l’Eure, a mis en place une nouvelle mesure pour protéger son parc de Caddie : demander une pièce d’identité en caution. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité mais qui semble nécessaire selon la direction du magasin.
Grande distribution : un Caddie en échange d’une pièce d’identité !
Chez Auchan, un Caddie en échange d'une pièce d'identité
Situé à Val-de-Reuil, une petite commune de l'Eure, un supermarché Auchan fait face depuis un moment à un problème croissant : le vol de chariots. Selon Laurine Dauget, la directrice de l'établissement, citée par le quotidien Le Parisien, le magasin a dû acheter 600 nouveaux chariots l'année dernière, mais aujourd'hui, il n'en reste pratiquement plus aucun. Pour pallier ce problème, 150 autres chariots ont été transférés depuis un autre magasin en début d'année, mais ces derniers ont également disparu en peu de temps. Le coût de ces chariots, même d’occasion, pèse lourdement sur le budget du supermarché.
Face à cette situation, la direction du magasin a décidé de retirer tous les chariots des cages extérieures pour les mettre à l’abri à l'intérieur du magasin. La méthode traditionnelle des jetons et des pièces pour débloquer les chariots a été abandonnée au profit d'une nouvelle pratique : désormais, les clients doivent laisser une pièce d'identité en caution à l'accueil pour pouvoir emprunter un chariot. Cette mesure vise à responsabiliser les clients et à les inciter à rapporter les chariots après usage.
Une mesure controversée, mais nécessaire ?
Cette nouvelle pratique n’a pas manqué de susciter des réactions diverses au sein de la communauté. Pour certains, la décision est justifiée bien qu'elle puisse être perçue comme contraignante. Il souligne que ce sont les comportements inciviques d'une minorité qui ont conduit à cette situation. Toutefois, cette mesure, bien qu’efficace à court terme pour protéger le parc de chariots, soulève des questions sur sa praticabilité à long terme et son impact sur la clientèle.
D'un autre côté, le maire de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet, critique cette initiative qu'il qualifie de stigmatisante. Selon lui, cette décision aurait mérité une concertation plus approfondie et la recherche de solutions alternatives. Il évoque, par exemple, l'utilisation de systèmes de blocage des roues des chariots lorsque ces derniers franchissent un certain périmètre autour du magasin, une solution qui pourrait éviter de pénaliser tous les clients à cause des comportements irresponsables de quelques-uns.