En 2021, l’actionnariat salarial en France a bénéficié à 14% de salariés en plus qu’en 2020, selon le dernier rapport de la Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares), publié le 21 août 2024.
Investissement : l’actionnariat salarial a explosé en 2021
L'actionnariat salarial ne cesse d'augmenter
En 2021, l’actionnariat salarial a connu une croissance remarquable en France, avec une augmentation de 14% par rapport à l’année précédente, touchant ainsi près de 720 000 salariés. Comme le souligne la Dares dans son rapport, cette dynamique a été largement encouragée par la loi Pacte de 2019, qui a favorisé l’élargissement des dispositifs d’épargne salariale, permettant ainsi aux employés d'une entreprise de recevoir des actions de leur entreprise, souvent à des conditions avantageuses.
Les chiffres de la Dares montrent que l’actionnariat salarial est particulièrement répandu dans les grandes entreprises. En effet, selon son rapport, 19,3% des entreprises de 1 000 salariés ou plus ont mis en place ce dispositif en 2021. Ces opérations ont profité à 74% des salariés de ces entreprises. À l'inverse, seulement 0,9% des entreprises de 10 à 49 salariés ont proposé des actions à leurs employés, et 1,5% des entreprises de 10 salariés ou plus.
Un dispositif gagnant-gagnant
Les entreprises disposent de plusieurs options pour associer leurs salariés à leur capital. Le plan d’épargne entreprise (PEE) est la méthode la plus courante, ce dernier étant utilisé par 44% des entreprises ayant mis en place une opération d’actionnariat salarial en 2021. Parmi les entreprises cotées, 30,6% ont réalisé au moins une opération d’actionnariat salarial cette même année. Outre le PEE, 33% des entreprises concernées ont opté pour l’attribution gratuite d’actions (AGA). D’autres dispositifs, comme les bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise (BSPCE) ou les stock-options, sont également utilisés, notamment par les start-ups.
En 2021, 97,7 % des salariés ayant reçu des actions de leur entreprise étaient également couverts par un ou plusieurs dispositifs d’épargne salariale, tels que la participation, l’intéressement ou le plan d’épargne retraite collectif (PER). Les secteurs tels que les activités financières et d’assurance sont particulièrement actifs dans ce domaine, avec 16,2% des salariés bénéficiant de ces dispositifs. Ces dispositifs sont conçus pour être gagnants-gagnants, car ils permettent aux entreprises de renforcer l’engagement de leurs employés en les associant directement à leur performance économique. Comme le souligne en effet la Dares dans son rapport : « la progression de l'actionnariat salarial témoigne d'une volonté croissante des entreprises de partager la création de valeur avec leurs salariés, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux significatifs (...) cette tendance à l’augmentation de l’actionnariat salarial s’accompagne d’une meilleure intégration des salariés dans la stratégie de l’entreprise, renforçant leur sentiment d’appartenance et leur engagement professionnel. »