Automobile : assurance auto, réparation… tout augmente, et ce n’est pas prêt de s’arrêter !

Assurance auto, réparations... les prix s'envolent

En 2024, les automobilistes français vont de nouveau voir leurs primes d'assurance auto grimper. Celles-ci oscilleraient autour de 4 % selon les prévisions du cabinet Facts and Figures. Concrètement, cela se traduit par une prime moyenne de 448 euros pour un véhicule de première catégorie, soit une augmentation de 3,4 % entre 2022 et 2023. Pour les deux-roues, la prime moyenne s'établit à 260 euros, ce qui représente une hausse de 2,9 % pour cette même période.

Comme l'avait dévoilé l'association Sécurité et Réparation Automobiles (SRA) dans son rapport sur le coût des réparations auto de juillet 2024, ceux-ci ont également augmenté. Le prix des pièces de rechange, pour sa part, a subi une hausse moyenne de 9,7 %, celui de la peinture de 8,1 %, et celui de la main-d'œuvre de 3,4 % au premier semestre de 2024. Sur cette même période, le coût moyen des réparations s'élève ainsi à 676 euros, ce qui équivaut à une hausse de 26 % par rapport à 2020, soit de 46 euros.

Ce n'est que le début

Plusieurs facteurs expliquent l'augmentation des primes d'assurance auto et des coûts de réparation. D'abord, la sophistication croissante des véhicules. L'électrification des systèmes, l'intégration de technologies de conduite assistée et l'utilisation de matériaux spécifiques, en particulier pour les véhicules électriques, rendent les réparations plus techniques et donc plus coûteuses : comptez environ 15 % plus cher pour une voiture électrique qu'une voiture thermique. Par exemple, les SUV, de plus en plus populaires, nécessitent des pièces plus grandes et plus chères, ce qui se répercute inévitablement sur la facture en cas de sinistre.

Ensuite, l'ouverture du marché des pièces de rechange à la concurrence par le biais de la loi Climat et Résilience. Celle-ci promettait de faire baisser les prix, mais en raison de la concurrence accrue sur ce marché, c'est l'inverse qui s'est produit, en témoignent les chiffres de l'association Sécurité et Réparation Automobiles (SRA) évoqués plus haut. À ces deux facteurs s'ajoutent les répercussions de la crise énergétique et la hausse du prix des matières premières, conséquence directe de la guerre en Ukraine. Enfin, le retour des habitudes des Français à utiliser leur véhicule : plus il y a de véhicules sur les routes, plus le risque de sinistres augmente, ce qui se répercute in fine sur les contrats d'assurances auto. Conséquence : les automobilistes font de plus en plus l'impasse sur leur contrôle technique. Selon le baromètre de l'Observatoire Cetelem de l’automobile de 2022, entre 5 et 7 % des automobilistes français ne font plus passer leur véhicule à cet examen obligatoire, mettant ainsi leur vie en danger, tout comme celle des autres usagers sur la route.