Les sociétés de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) ne digèrent pas le décret paru le 27 décembre, et qui instaurera à partir du 1er janvier un délai d'attente de 15 minutes entre la demande d'un client et sa prise en charge.
La peur de la nuisance des taxis
Cette mesure est défendue par les taxis qui estiment que les VTC débauchent les clients sans réservation. Mais « ce décret n'est pas du tout pour empêcher la maraude, c'est seulement par peur du pouvoir de nuisance des taxis », rétorque Yan Hascoet, secrétaire général de la Fédération française du transport de personnes sur réservation et patron de Chauffeur-privé - une des nombreuses sociétés de VTC qui se sont multipliées suite à un décret de 2009 modernisant les services touristiques et consacrant la montée en puissance de la géolocalisation via les smartphones.
Le décret de samedi dernier sera l'objet d'une attaque devant le Conseil d'État dès janvier. « Ce décret est absurde, injuste et incompréhensible, on va l'attaquer, on a de bonnes chances de gagner, en attendant on respecte les institutions et la loi tant qu'il sera applicable », déclare Hascoet. Pour lui, cette attente ne « bénéficie ni à la création d'emploi ni au consommateur ».
Menace sur l'emploi
Une des conséquences de ce temps d'attente est la diminution mécanique du nombre de courses d'un chauffeur. Yanis Kiansky, fondateur d’Allocab.com, calcule que cela revient à sacrifier une heure par jour, soit 300 heures de travail par an. « Est-ce une manière pour le gouvernement de soutenir un marché en pleine expansion qui crée de l’emploi ? »