Fini le temps de la santé gratuite pour tous et n’importe qui au Royaume-Uni. Le gouvernement a voté une loi visant à faire payer les étrangers pour les soins d’urgence et pour les consultations afin d’endiguer le « tourisme de la santé » qui s’est développé ces dernières années sur l’île.
La fin des soins 100% gratuits devrait avoir lieu en 2015
2,4 milliards d’euros : le coût du tourisme de la santé pour le Royaume-Uni
Le gouvernement n’a pas vraiment eu le choix que de prendre cette mesure drastique. Actuellement, n’importe qui peut se faire soigner gratuitement au Royaume-Uni, qu’il soit britannique ou non. Un système que « nous jalouse le monde entier » a déclaré le ministre de la Santé, Lord Howe.
Mais cela a un coût : d’après les dernières estimations, les étrangers qui vont se faire soigner au Royaume-Uni coûtent 2,4 milliards d’euros par an. Une somme cent fois supérieur à ce que précédemment estimé et dont seulement 16% est récupéré par l’Etat.
Lagos Shuttle : voler au Royaume-Uni pour mettre au monde son enfant
Il y a, par exemple, une pratique extrêmement répandue : celle de voler au Royaume-Uni pour mettre au monde son enfant. Les soins étant gratuits, donc la maternité aussi, cette pratique est devenue courante pour les femmes d’Afrique de l’Est.
Dans les deux dernières années, 300 femmes enceintes et sur le point d’accoucher sont allées au Royaume-Uni pour terminer leur grossesse, soit environ une tous les 5 jours. Un fait tellement courant que les médecins de l’hôpital Guy’s and St Thomas’ de Londres ont trouvé un nom à cette pratique : « Lagos Shuttle » (« Navette Lagos », Lagos étant l’ancienne capitale du Nigeria, une des plus grandes villes d’Afrique).
Combien faudra-t-il payer pour se faire soigner ?
Le prix de la consultation sera entre 24 euros et 120 euros selon ce que révèle le Daily Mail sur le dossier. Un prix en plus, naturellement, du coût des diverses prestations et soins prodigués dans les hôpitaux.
De plus, le gouvernement pourrait faire payer une somme forfaitaire de 240 euros aux divers étrangers (touristes et non) au moment de l’entrée sur le territoire, pour couvrir les possibles frais d’hospitalisation.
Toutefois, et c’est une bonne nouvelle pour nous, leurs voisins, ces mesures ne devraient pas s’appliquer aux membres de l’espace économique européen.