Une revalorisation justifiée par le temps et l'engagement qu'implique une visite à domicile pour un médecin généraliste. Le principal syndicat des médecins généralistes vient souffler dans les bronchez du ministère de la Santé…
Alors que vous payez actuellement 33 euros pour une visite à domicile de votre médecin traitant, vous pourriez bien devoir allonger 23 euros de plus si l'idée du syndicat majoritaire chez les médecins généralistes venait à être appliquée. Pour l'instant en tout cas, et à l'heure où les Sages de la Cour des comptes pointent du doigt la dette abyssale de la France (lire ici), aucun risque de voir appliquer cette mesure. Alors que la dette publique atteint un niveau record, celle de la Sécurité sociale culmine au même niveau, abyssal, à près de 2 000 milliards d'euros.
Les difficiles visites à domicile des médecins généralistes
Reste que pour Claude Leicher, le président de MG France, le syndicat à l'origine d'une telle demande, l'idée n'est pas saugrenue. "Une visite à domicile, c'est toujours compliqué, c'est toujours long, il y a plein de choses à voir" a-t-il justifié, en marge d'une conférence de presse donnée ce vendredi.
Concrètement, voici les différents éléments à prendre en compte pour les médecins généralistes qui réclament aujourd'hui une augmentation : la durée d'une visite à domicile qui est au minimum d'une demi-heure, sans compter le temps de déplacement, mais aussi l'état de santé du patient. Car une visite à domicile se justifie avant tout sur la pathologie du patient.
Les médecins généralistes réclament 23 euros supplémentaires
Si une personne est lourdement handicapée, ou suivant une chimiothérapie, cela semble à priori normal. Mais la prise en charge du malade n'en est que plus délicate. Pour tous ces éléments, le syndicat MG France demande une facturation de 23 euros supplémentaires pour ce genre de visites, soit 56 euros. Un tarif qu'il souhaiterait également voir s'élargir aux patients atteints de maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer.
Un médecin traitant pour les moins de 16 ans
Enfin, le syndicat souhaiterait que les moins de 16 ans puissent déclarer un médecin traitant. Là encore, l'argument économique prime. Car un médecin reçoit un forfait de cinq euros supplémentaires par an pour chaque patient qui l'aurait déclaré comme médecin traitant. Pour Claude Leicher, il ne s'agit pas d'"alimenter les revenus des médecins généralistes, mais parce que c'est un problème de santé publique". Le syndicat espère recevoir une réponse rapide de la part de Marisol Touraine, la ministre de la Santé.