Alors que Total s'apprête à exploiter le gaz de schiste britannique, suite à un accord signé avec la compagnie iGas (lire ici), le gouvernement de David Cameron a annoncé que des avantages fiscaux allaient être mis en place pour les communes qui accepteront une telle exploitation.
Toucher au nerf de la guerre servira-t-il à convaincre les communes les plus récalcitrantes ? David Cameron, le Premier ministre britannique espère que oui. A l'heure où la compagnie pétrolière française, Total, vient de trouver un accord d'exploitation de gaz de schiste avec la compagnie iGas, le gouvernement britannique semble vouloir tout mettre en oeuvre pour pour exploiter le très controversé gaz de schiste.
Jusqu'à 2 millions d'euros annuels pour chaque site exploré
Et pour séduire les plus hostiles à une telle exploitation, surtout en période de crise, rien de tel que de proposer un petit aménagement fiscal. C'est en tout cas ce que vient d'annoncer l'administration Cameron. Dans les faits, les communes devraient recevoir la totalité de la taxe professionnelle collectée, en lieu et place des 50 % traditionnels, a notamment indiqué le Premier ministre britannique. Résultat des courses, la somme collectée par les communes pour l'autorisation d'une telle exploitation sur leur zone pourrait ainsi s'élever à 2 millions d'euros annuels, pour chaque site exploré, selon des estimations réalisées par le gouvernement britannique.
La technique de fracture hydraulique toujours très controversée
Une idée dont la France pourrait peut-être s'inspirer pour faire passer la pilule du gaz de schiste, que l'opinion publique rejettement assez massivement pour le moment. Du moins, ce n'est pas tant le gaz en lui-même et les opportunités énergétiques et économiques que les Français rejettent pour l'instant, mais plutôt la manière dont il est exploité actuellement dans le monde, à savoir via la technique de fracture hydraulique. Une technique connue pour laisser de sévères séquelles sur l'environnement. Le gaz de schiste britannique ne fait pas exception à la règle et sera exploité de la même manière.
La Grande-Bretagne diversifie ses sources énergétiques
"Nous mettons tout en oeuvre pour le gaz de schiste" a notamment indiqué David Cameron, estimant qu'une telle exploitation "sera synonyme de plus d'emplois et de plus d'opportunités et de sécurité économique pour notre pays". La Grande-Bretagne, en matière d'énergie, a choisi volontairement de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, en diversifiant ses sources d'énergie. Le gaz de schiste devient officiellement ce lundi une nouvelle de ces sources énergétiques.