Climat : 2024 risque de devenir l’année la plus chaude de l’histoire

En 2024, la planète atteint des températures inédites, battant tous les records climatiques précédents. Selon l’observatoire européen Copernicus, cette année risque d’être la plus chaude jamais mesurée, une conséquence directe du réchauffement climatique.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 8 août 2024 à 9h01
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90 %Les océans absorbent 90% de l'excès de chaleur généré par les activités humaines.

Un mois de juillet 2024 légèrement moins chaud que celui de juillet 2023

Le mois de juillet 2024 a été légèrement moins chaud que juillet 2023, mais ce fait est assez trompeur. Car selon Copernicus, il est "de plus en plus probable" que 2024 sera l'année la plus chaude jamais enregistrée. La série de treize records mensuels consécutifs de chaleur a pris fin de justesse. Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique de Copernicus, indique que le réchauffement global continue. En juillet, des températures extrêmes ont été observées en Grèce, au Japon et au Maroc, atteignant jusqu'à 48°C. Cette chaleur intense a des répercussions catastrophiques, provoquant des décès et des perturbations majeures. L'Europe a connu son deuxième mois de juillet le plus chaud depuis 2010. Le mois de juillet 2024 reste 1,48 °C plus chaud qu’un mois de juillet normal pour la période 1850-1900, avant que les hommes commencent à rejeter en masse des gaz à effet de serre.

L'année 2024 est marquée par des événements climatiques extrêmes. En juillet, des vagues de chaleur ont ravagé l'Europe centrale et la Méditerranée, tandis que des inondations sans précédent ont frappé le Pakistan et la Chine. Des ouragans dévastateurs, comme Béryl, ont touché les Caraïbes et les États-Unis. En Inde, des glissements de terrain meurtriers ont eu lieu et des mégafeux ont ravagé la Californie. Ces événements montrent clairement que le changement climatique a des conséquences dévastatrices, affectant littéralement toutes les régions du globe.

Les océans en surchauffe

Les océans absorbent 90% de l'excès de chaleur généré par les activités humaines. Cependant, en juillet 2024, la température moyenne des océans a atteint 20,88°C, la deuxième plus haute valeur jamais enregistrée pour ce mois. Cette surchauffe des océans exacerbe les conditions climatiques extrêmes et contribue au maintien des températures élevées à l'échelle mondiale. Le phénomène El Niño, qui augmente la température des océans, touche à sa fin, mais les températures restent très hautes.

Depuis janvier 2024, la température mondiale est déjà de 0,27°C plus chaude que pour la même période en 2023. Il faudrait une baisse significative en fin d'année pour que 2024 ne dépasse pas les records de 2023. Cependant, cela est peu probable selon les experts. Samantha Burgess de Copernicus souligne que le contexte général du réchauffement climatique n'a pas changé. La neutralité carbone reste un objectif lointain et essentiel pour freiner ces tendances inquiétantes. « Le monde est en train de devenir trop chaud pour que nous puissions y faire face », s’est alarmée mercredi 7 aout 2024 Celeste Saulo, la vice-présidente de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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