C’est une première en Italie qui pourrait entraîner une légalisation du cannabis dans le pays, que ce soit pour des raisons médicales ou pour la consommation récréative. La ville de Turin, lors du conseil communal du 13 janvier 2014, a voté en faveur de la légalisation du cannabis.
Un vote symbolique, pour l’instant
Le vote, approuvé à une légère majorité, demande au gouvernement de revoir la législation sur le cannabis en Italie de manière totale. Non seulement en autorisant sur le territoire les médicaments à base de cannabis (des expérimentations sont en cours dans diverses régions) mais également la production et la consommation privées.
Le conseil communal demande en effet l’abolition de la loi Fini-Giovanardi qui interdit la consommation de cannabis ainsi que la production et la cession de petites quantités à des fins personnels.
Le vote du conseil communal n’a toutefois pas de valeur ni d’application directe. Le gouvernement devra trancher sur la question. Une légalisation du cannabis aurait toutefois des répercussions économiques importantes, notamment en termes de tourisme, sur le pays en crise.
La légalisation : une tendance mondiale
Si les Pays-Bas sont montrés comme des précurseurs concernant le cannabis, malgré les récentes décisions de limiter la vente aux touristes dans certaines villes justifiées seulement par les débordements et le trafic, la question de la légalisation du cannabis est devenue un problème mondial.
L’Uruguay a lancé le débat en août 2013 tandis que, très médiatisés, le Colorado et l’état de Washington, aux Etats-Unis, sont devenus les premiers Etats américains à en autoriser la consommation personnelle.
Au Colorado, en moins d’une semaine d’existence, les coffee-shops engrangent des revenus considérables : 3,7 millions d’euros de recettes cumulées pour les 37 coffee-shops du pays.
En France, le débat reste encore tabou et si le premier médicament à base de cannabis a été autorisé, le Sativex, et même si les Français sont les plus grands consommateurs de cannabis d’Europe, le gouvernement ne veut rien savoir et continue une politique prohibitionniste.