Crise Covid-19 : des aides trop faibles malgré les 424 milliards alloués

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 15 avril 2021 à 16h24
Crise Covid 19 Aides Finances Publiques
@pexels - © Economie Matin
424 milliards €La crise du Covid-19 va coûter aux finances publiques 424 milliards d'euros en trois ans.

Ce n’est pas encore l’heure des comptes de la crise du Covid, mais on commence tout de même à avoir une photographie assez précise de ce que tout ce bazar va nous coûter.

Le coût de la crise estimé à 424 milliards d'euros

La mauvaise nouvelle, mais vous le saviez déjà, c’est que cela va nous coûter cher, très très cher. Le chiffre provisoire qui est sorti hier de la bouche même d’Olivier Dussopt, ministre des Comptes Publics, donne le tournis : il parle de 424 milliards d’euros, sur trois ans. Difficile de mesurer ce que cela représente, mais je vais vous donner quelques éléments de comparaison. Par exemple, c’est l’équivalent de dix années de budget pour les armées françaises, dépenses d’équipement comprises.

Autre élément de comparaison : avec une telle somme, on pourrait construire plus de 10.000 lycées et collèges tout neufs partout en France, capables d’accueillir un millier d’élèves chacun. Et pourtant, ces sommes astronomiques ne parviennent pas toujours, loin s’en faut, à soutenir tous ceux qui sont lourdement ou très lourdement impactés par la crise.

Des aides pourtant trop faibles

Le mécanisme des aides, fonds de solidarité, chômage partiel, prise en charge à 70 ou 90% des frais fixes, indemnités pour stocks et j’en passe ne parvient pas à couvrir tous les cas particuliers. Certains s’en sortent, survivent, d’autres sont au bord du gouffre ou tout au fond. Nous ne pourrons pas faire l’impasse sur ce bilan là aussi : combien d’indépendants et d’entreprises se seront pris la crise en pleine face, et ne se relèveront pas, ou sont déjà au tapis. On ne pourra pas faire l’impasse lors des débats pour les régionales, les départementales et la présidentielle sur leur nécessaire prise en charge,

Ils auront droit aussi à de l’aide, de grosses aides, afin de pouvoir rebondir, une fois la crise passée. Quant à la question, qui va payer, ce n’est pas en 10 secondes que je vais y répondre. Dites-vous juste que la question reste en suspens. Certains pensent qu’on peut effacer cette dette, d’autres non. Nous ne sommes plus à une bonne ou une mauvaise surprise près.

Retrouvez le podcast

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Aucun commentaire à «Crise Covid-19 : des aides trop faibles malgré les 424 milliards alloués»

Laisser un commentaire

* Champs requis