Ce n’est pas encore l’heure des comptes de la crise du Covid, mais on commence tout de même à avoir une photographie assez précise de ce que tout ce bazar va nous coûter.
Le coût de la crise estimé à 424 milliards d'euros
La mauvaise nouvelle, mais vous le saviez déjà, c’est que cela va nous coûter cher, très très cher. Le chiffre provisoire qui est sorti hier de la bouche même d’Olivier Dussopt, ministre des Comptes Publics, donne le tournis : il parle de 424 milliards d’euros, sur trois ans. Difficile de mesurer ce que cela représente, mais je vais vous donner quelques éléments de comparaison. Par exemple, c’est l’équivalent de dix années de budget pour les armées françaises, dépenses d’équipement comprises.
Autre élément de comparaison : avec une telle somme, on pourrait construire plus de 10.000 lycées et collèges tout neufs partout en France, capables d’accueillir un millier d’élèves chacun. Et pourtant, ces sommes astronomiques ne parviennent pas toujours, loin s’en faut, à soutenir tous ceux qui sont lourdement ou très lourdement impactés par la crise.
Des aides pourtant trop faibles
Le mécanisme des aides, fonds de solidarité, chômage partiel, prise en charge à 70 ou 90% des frais fixes, indemnités pour stocks et j’en passe ne parvient pas à couvrir tous les cas particuliers. Certains s’en sortent, survivent, d’autres sont au bord du gouffre ou tout au fond. Nous ne pourrons pas faire l’impasse sur ce bilan là aussi : combien d’indépendants et d’entreprises se seront pris la crise en pleine face, et ne se relèveront pas, ou sont déjà au tapis. On ne pourra pas faire l’impasse lors des débats pour les régionales, les départementales et la présidentielle sur leur nécessaire prise en charge,
Ils auront droit aussi à de l’aide, de grosses aides, afin de pouvoir rebondir, une fois la crise passée. Quant à la question, qui va payer, ce n’est pas en 10 secondes que je vais y répondre. Dites-vous juste que la question reste en suspens. Certains pensent qu’on peut effacer cette dette, d’autres non. Nous ne sommes plus à une bonne ou une mauvaise surprise près.