Le phishing, ou hameçonnage en français, continue de sévir sur Internet et de faire des victimes. Dans le meilleur des cas, seules quelques données personnelles sont volées ; dans le pire, ce sont des données fiscales ou bancaires. La situation devient de plus en plus dangereuse, prévient la plateforme gouvernementale de lutte contre la cybermalveillance : les pirates sont de plus en plus malins.
Des attaques de plus en plus difficiles à identifier pour les internautes
Lors de la présentation de son bilan annuel à la presse, le 15 avril 2021, Jean-Jacques Latour, un des responsables de la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr qui lutte contre la cybercriminalité et aide les victimes, prévient : « il y a des cas de figure où les hameçonnages sont très difficiles à repérer pour les victimes ».
Si les mails louches et remplis de fautes d’orthographe sont toujours d’actualité, un des premiers indices pour identifier une tentative d’hameçonnage, il y a de plus en plus d’attaques qui sont très bien conçues. Pas de fautes d’orthographe, utilisation des bons logos au bon endroit pour faire croire à l’identité de l’envoyeur… « On a vu aussi le développement des attaques par SMS », précise-t-il. Le SMS, mode de communication connu et éprouvé, inspirerait en effet plus de confiance… et représente donc un moyen d’attaque efficace.
Près d’une attaque sur cinq est du phishing
S’il est difficile d’avoir des chiffres exacts sur le phishing, la plateforme Cybermalveillance souligne que dans près d’une demande d’assistance faite sur sa plateforme sur cinq (17%), c’est bien le phishing qui est le problème. En mars 2020, lors du premier confinement, les attaques se sont multipliées et les demandes d’assistance ont grimpé de 400%. Ce qui est cohérent avec les rapports internationaux de cybersécurité qui soulignent une hausse similaire des attaques par phishing dans le monde entier.
Les autres demandes d’assistance de particuliers portent, selon le rapport présenté à la presse, sur le piratage de comptes (12%), les arnaques au faux support technique (11%) ou encore le « chantage à la webcam » qui reprend de l’ampleur depuis quelques années (8%).