La Française des Jeux a versé plus de 70 millions d'euros à l'État au titre des gains non réclamés par les joueurs l'an dernier. Une manne qui s'ajoute aux dividendes et aux taxes sur les jeux !
Comme au casino où c'est la maison qui finit toujours par l'emporter, l'État gagne toujours avec la Française des Jeux (FdJ). Les caisses publiques ont ainsi vu arriver 70,5 millions d'euros provenant des gains non réclamés par les joueurs l'an dernier. Cette disposition votée dans le cadre de la loi Pacte de 2019 a donc produit ses premiers fruits plutôt juteux. Auparavant, seuls les lots non réclamés des jeux de grattage tombaient dans l'escarcelle de l'État. S'y ajoutent maintenant les gains du Loto et des paris à cote qui étaient versés auparavant sur le compte en banque de la FdJ.
Manne miraculeuse
Toutefois, comme l'explique l'Express, l'État ne récupère pas les gains les plus importants dits de premier rang, autrement dit les gros lots des joueurs ayant coché toutes les bonnes cases du Loto. Par ailleurs, la somme aurait pu être encore plus importante si la FdJ n'avaient pas allongé le délai pendant lequel le joueur peut réclamer son argent : il est ainsi passé de 60 à 90 jours pour le Loto et le Loto Foot, et de 60 à 120 jours pour les paris à cote. Une mesure prise en raison de la crise sanitaire, qui a également obligé à la fermeture des bars sur tout le territoire : le volume des mises est donc en baisse.
Baisse des dividendes
Pas de panique cependant, les autres points de vente toujours ouverts continuent d'accueillir les joueurs. Au premier trimestre, les mises ont atteint 4,6 milliards d'euros (+12%) pour des gains totaux qui s'établissent à 3,1 milliards d'euros. Ces sommes non réclamées permettent à l'État de compenser la baisse des dividendes : depuis la privatisation de la FdJ, il ne possède en effet plus que 21,9% du capital de l'entreprise. Au titre de l'exercice 2020, les pouvoirs publics devraient donc toucher 37 millions sur le résultat annuel (214 millions en tout).