Publicité sur internet : Altice cède Teads pour 1 milliard de dollars

La start-up Outbrain achète la filiale Teads d'Altice

Le groupe de Patrick Drahi, Altice, vient de vendre sa filiale spécialisée dans le contenu publicitaire sur Internet, Teads, à la start-up israélienne Outbrain, créée en 2006. Montant de la transaction ? 1 milliard de dollars, soit environ 925 millions d'euros. Outbrain, qui a dépassé le milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2021, espère que cette acquisition lui permettra de devenir un des principaux poids lourds de la publicité outstream (vidéo insérée dans un article ou un texte de manière obligatoire avant de pouvoir accéder à un contenu).

Thrilled to announce our merger with @Teads, leader in omnichannel video and branding solutions! Together, we’re redefining open internet advertising with a full-funnel platform driving outcomes at every step of the consumer journey.

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— Outbrain (@Outbrain) August 1, 2024

Selon la start-up, Teads lui permettrait d'obtenir une portée de 2 milliards d'internautes par mois, et donc de se positionner comme un sérieux concurrent face aux géants du numérique tels que Google et Facebook. Grâce à cette acquisition, Outbrain espère attirer plus de 20 000 annonceurs, captant une part importante du marché mondial qui pourrait s'élever à plus de 175 milliards de dollars d'ici quatre ans.

Altice poursuit son plan de désendettement

Le groupe Altice, croulant sous une dette de plus de 60 milliards d'euros en 2023, dont 20,4 milliards d'euros pour sa branche française, multiplie les ventes de ses actifs. Celui-ci a notamment cédé deux des poids lourds d'Altice Media : BFMTV et RMC, au groupe CMA-CGM de Rodolphe Saadé pour 1,55 milliard d'euros en mars 2024.

Patrick Drahi s'est en effet lancé dans un grand plan de désendettement d'Altice France à travers un calendrier bien strict : celui-ci s'est donné pour objectif de rembourser 9 milliards d'euros d'ici 2028, et 7 milliards d'ici 2029 . Toujours en mars 2023, le magnat, qui a construit son empire sur l'endettement, a fait couler beaucoup d'encre et surtout provoqué l'ire de ses créanciers en leur demandant de lui revendre à moindre coût une partie de leur créance.