Alerte à Marseille : des ordinateurs contenant des données sensibles dérobés chez un sous-traitant d’EDF

Les circonstance du vol des ordinateurs

Le vol a eu lieu durant le week-end du 27 et 28 juillet 2024 dans les locaux de l'entreprise Endel, un sous-traitant d'EDF spécialisé dans la maintenance de pièces utilisées dans les centrales nucléaires. Les cambrioleurs ont réussi à s'emparer de quinze ordinateurs sans effraction apparente, ce qui a été constaté le lundi matin suivant. Endel, une filiale du groupe Altrad depuis 2022, est connue pour sa maintenance industrielle, notamment en milieu radioactif, et compte 62 agences en France, dont celle de Marseille située près du Stade Vélodrome.

La nature exacte des données volées reste incertaine. Un porte-parole d'EDF a déclaré qu'après des investigations, il était possible d'affirmer qu'aucune donnée sensible ne se trouvait dans les ordinateurs volés. Toutefois, une source proche du dossier a contredit cette affirmation, indiquant à l'AFP que ces ordinateurs contenaient effectivement des données sensibles, sans préciser lesquelles.

Parmi les informations potentielles compromises, des sources policières ont évoqué des plans de sites nucléaires et des codes d'accès. Cette situation a conduit le parquet de Marseille à ouvrir une enquête pour vol dans un lieu d'entrepôt de biens, valeurs ou marchandises, prise en charge par la brigade des atteintes aux biens de l'Unité de recherche judiciaire Sud.

Répercussions économiques et sécuritaires

L'impact économique et sécuritaire de ce vol est significatif. Les données volées pourraient potentiellement être utilisées pour compromettre la sécurité des centrales nucléaires, entraînant des risques majeurs pour la sécurité nationale et l'approvisionnement énergétique. De plus, la perte de ces informations pourrait entraîner des coûts élevés pour EDF en termes de renforcement des mesures de sécurité et de gestion de crise.

Endel, avec ses 5 000 employés, joue un rôle crucial dans la maintenance des infrastructures nucléaires françaises. La perte de ces données représente un coup dur pour l'entreprise, affectant potentiellement sa réputation et sa capacité à garantir la sécurité des centrales nucléaires.