L'été 2024 s'achève, que les soldes viennent de s'achever et avec elles, un bilan peu réjouissant pour les détaillants du pays. Selon une étude OpinionWay réalisée pour Mollie, le montant des dépenses prévues par les Français a chuté de 15 % par rapport à l'année précédente. Alors que les consommateurs resserrent leurs budgets, cette période cruciale de ventes affichées pourrait révéler des tendances de consommation plus larges qui promeuvent certaines enseignes tout en révélant les changements profonds dans les comportements d'achat.
Une baisse de la dépense moyenne
L'étude menée en juin 2024 a révélé que le montant moyen que les consommateurs étaient prêts à dépenser s'élevait à 307 euros, un chiffre préoccupant qui illustre une tendance à la prudence financière. Ce montant est en chute par rapport aux précédentes années, montrant qu’après les années d'inflation, les Français montrent des signes significatifs d'hésitation en matière de consommation.
"Cette étude met en lumière les pratiques des Français à l’approche des soldes et permet de comprendre les attentes des consommateurs dans ce contexte économique difficile," indique Philippe Daly, Vice-Président de Mollie France. Les soldes, qui étaient autrefois synonymes d'achats inconsidérés ou de dépenses imprudentes, deviennent maintenant une tactique pour maximiser la rentabilité tout en restant centrées sur l’essentiel.
Les favorites des Français : enseignes familières et vêtements
L’étude révèle également que les Français continuent de privilégier les vêtements, avec 68 % des acheteurs déclarant avoir principalement fait leurs courses pour renouveler leur garde-robe. Près de la moitié des personnes ayant fait les soldes (49 %) affirment s’être orientées principalement vers ce type de produit. Les ventes d'équipements pour les enfants, d'électroménagers et d'articles de loisir ne sont pas en reste, mais la mode demeure le secteur phare.
En ce qui concerne le choix des enseignes, la majorité des consommateurs (82 %) privilégient celles qu'ils connaissent déjà. Ce choix est encore plus marqué chez les moins de 35 ans, qui se tournent davantage vers des marques perçues comme « trop chères » en temps normal, mais les plus âgées continuent à avancer vers leurs commerçants habituels. Cela témoigne d'une volonté de se sentir en sécurité dans ses choix de consommation, surtout en période d’incertitude économique.
L’attrait du commerce physique persiste
Malgré la montée des achats en ligne, un constat marquant est que la moitié des Français préfère encore se rendre en magasin. Cependant, l'étude de Mollie révèle une fracture générationnelle sur ce sujet. Les jeunes de moins de 35 ans montrent une plus grande tendance à opter pour le shopping en ligne, tandis que plus de 58 % des consommateurs de plus de 50 ans préfèrent effectuer leurs achats en magasin.
Ce contraste d'habitudes souligne l'importance pour les détaillants de s'adapter aux divers comportements d'achat. En réponse à ces évolutions, beaucoup de PME adoptent une stratégie de vente multi- et omnicanale pour maximiser leur portée et attirer différentes tranches d'âge de consommateurs. "Pour maximiser leurs ventes, ces entreprises doivent offrir une expérience client fluide et intégrée à travers plusieurs points de contact," précise Philippe Daly.
En conclusion, les soldes d’été 2024 offrent un aperçu précieux des changements dans le paysage commercial français. Avec un budget resserré et une préférence marquée pour des enseignes familières, il est impératif que les détaillants s’adaptent rapidement afin de répondre à la demande croissante pour une expérience d’achat tant en physique qu’en ligne. De cette manière, ils pourront non seulement survivre face aux défis actuels, mais aussi prospérer dans un avenir de consommation en constante évolution.