Les TGV ne font plus le bonheur de la SNCF qui se retrouve dans le rouge en 2013 d’après les déclarations de son patron, Guillame Pepy, faites lundi 20 janvier 2014 à l’occasion de ses vœux à la presse. Et 2014 ne va pas aider à redresser la barre.
La dépréciation des TGV va faire couler les comptes de la SNCF
Guillaume Pepy, cité par le journal Libération, explique que cette situation est exceptionnelle. « Nos commissaires aux comptes nous imposent ce qui s’appelle un test de valeur sur le parc des TGV ».
Aujourd’hui, les TGV ont une valeur mais après ce nouveau calcul cette valeur va baisser à cause de la vétusté et de l’usure. Cette différence « sera à réduire du résultat de la SNCF ».
Guillaume Pépy a tout de même tenu à préciser que le « résultat récurrent sera positif » lors de ses vœux à la presse. Mais une fois déduite la dépréciation du parc TGV, les comptes seront dans le rouge.
Le patron de la SNCF a « peur » des travaux de 2014
Si la situation des comptes de la SNCF n’est pas bonne en cette fin 2013, ce ne sera pas en 2014 qu’ils retourneront dans le vert. Cité par Libération, Guillaume Pépy a déclaré que « 2014 sera une année de travaux […] ça nous effraie ». Et ça effraie aussi les voyageurs qui risquent de subir les conséquences.
« Diminuer les coûts d’investissement », appliquer « les méthodes industrielles au chemin de fer » et « produire moins cher ». Voilà ce que, pour Guillaume Pépy, est la suite de l’aventure SNCF. « Il faut faire baisser les coûts pour faire baisser les prix » a-t-il déclaré à la presse lundi 20 janvier 2014.
Et les voyageurs dans tout ça ?
Il reste à savoir si cette optique de réduction des coûts ne va pas se traduire par un service dégradé. Si Guillaume Pépy a déclaré que « un nouveau modèle de TER » verra le jour, il n’a pas fait de déclaration concernant les critiques de la part des Régions sur le service ferroviaire régional.
Certaines lignes sont en effet sujettes à des retards réguliers et des suppressions de trains intempestives. Certains élus, comme en Lorraine, ont demandé des comptes à la SNCF et à Guillaume Pépy.
Un dossier sensible d’autant plus que le transport régional devrait être, dans quelques années, ouvert à la concurrence comme le demande l’Union Européenne. La SNCF pourrait perdre certains de ses marchés régionaux si la grogne continue.