À l’approche des Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024, une inquiétude majeure plane sur l’événement : l’absence d’assurance en cas d’annulation de certaines épreuves. Cette situation, inédite dans l’histoire récente des JO, soulève de nombreuses questions quant aux risques encourus par les organisateurs et les participants.
Annulation : les JO de Paris 2024 n’ont pas d’assurance
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Publié le 23 juillet 2024 à 7h30
800 MILLIONS $Le report des JO de Tokyo avait coûté 800 millions de dollars aux assureurs.
Pas d’assurance aux JO de Paris 2024 ?
Le Comité d'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques (COJO) de Paris 2024, responsable de la gestion d'un budget de 4,4 milliards d'euros, n'a pas réussi à obtenir une couverture d'assurance contre le risque d'annulation des jeux ou de certaines épreuves, selon une information du journal Les Echos de ce 23 juillet 2024. Cette situation découle directement des précédents créés par les JO de Tokyo 2020, reportés en 2021 en raison de la crise du Covid-19.
Laurent Cellot, directeur adjoint assurance affinitaire et risques spéciaux chez le courtier Marsh cité par le journal économique, explique : « Le COJO a dû se résoudre à ne pas s'assurer contre ce risque en raison d'un coût élevé et d'un manque de capacités en assurance annulation. » Le marché de l'assurance annulation s'est en effet considérablement réduit depuis Tokyo, notamment en raison du retrait de réassureurs majeurs tels que Swiss Re et Munich Re. Or, c’est un problème, alors que le coût total des JO devrait avoisiner les 10 milliards d’euros.
Quels risques pour les touristes en cas d’annulation des épreuves ?
Les conséquences potentielles de cette absence d'assurance sont multiples. En cas d'annulation d'épreuves, les pertes financières seraient colossales. Pour les organisateurs, cela signifierait devoir assumer seuls les indemnisations des partenaires et prestataires ayant préparé l'événement. Certains sous-traitants ont pris la précaution de s'assurer individuellement, mais à des tarifs deux fois plus élevés qu'habituellement.
Les causes potentielles d'annulation sont nombreuses : grève, attentat, deuil national, intempéries, indisponibilité des personnes ou du matériel, retard des transports en commun, etc. La cérémonie d'ouverture sur la Seine, prévue en plein air sur 6 kilomètres de distance, présente un défi supplémentaire en matière de sécurité par rapport à une cérémonie dans un stade clos.
Mais les assureurs ne veulent pas prendre de risques inutiles. En 2021, pour les JO de Tokyo reportés d’un an à cause de la Covid-19, les compagnies d’assurance ont dû payer 800 millions de dollars. Un moindre man : « la facture aurait pu atteindre 2,5 milliards de dollars pour les assureurs » si les JO de Tokyo n’avaient tout simplement pas eu lieu, selon Laurent Cellot.
Les menaces sur les Jeux Olympiques de Paris 2024
Les menaces qui planent sur les JO de Paris sont exacerbées par l'absence d'assurance. En cas de scénario catastrophe, comme un attentat ou une catastrophe naturelle, les répercussions seraient immenses. Fabrice Michel-Villaz, directeur de la stratégie et du business olympique et sport d'Allianz France, souligne : « Les JO sont un événement hors normes avec de multiples risques dans de multiples endroits et sur un temps très court. »
Bien que le Comité international olympique (CIO) ait réussi à se couvrir à hauteur de 500 millions de dollars environ contre le risque d'annulation, le COJO ne bénéficie pas de la même protection. En conséquence, le COJO doit anticiper et gérer des risques potentiels sans filet de sécurité.
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