C'est le constat établi par un sondage BVA pour RTL et les Echos publié ce vendredi. Afin de payer moins d'impôts, une hypothèse envisagée par le gouvernement à horizon 2015, les Français seraient prêts à sacrifier une partie de la fonction publique sans toutefois toucher à l'éducation et au secteur de l'emploi.
Ainsi donc, selon le sondage BVA pour RTL et les Echos publié aujourd'hui, 63 % des Français seraient favorables à une diminution du nombre d'agents de la fonction publique, de manière à faire baisser les prélèvements obligatoires. Pour ces deux-tiers des sondés, le niveau de l'imposition en France a atteint un sommet. La France est d'ailleurs le pays dans lequel le taux de prélèvement obligatoire (TPO) est le plus élevé d'Europe, à 46 % de son PIB.
Les Français prêts à diminuer le budget alloué à la culture et à l'environnement pour payer moins d'impôts
Une première, car jusqu'à la publication de cette étude, les Français étaient partagés à part égale, 50-50, sur cette question. En ce qui concerne les secteurs "sacrifiables", les sondés sont prêts à voir diminuer les budgets de la culture, de la décentralisation, de la défense nationale, des transports publics et de l'environnement. Même si 31 % des personnes interrogées demeurent totalement hermétiques à toute réduction du nombre de fonctionnaires.
71 % des sondés satisfaits de la fonction publique française
En revanche, il existe des secteurs que les citoyens de l'hexagone ne sont pas prêts de sacrifier. Ainsi donc, il leur semble hors de question de toucher à la santé publique (dont le déficit continue malgré tout de se creuser, comme le révèle Le Parisien ce vendredi), puis le secteur de l'emploi (42 % des sondés en sont satisfaits) et enfin celui de l'éducation nationale qui recueille 67 % d'avis favorables. Au total, 71 % des Français se déclarent satisfaits des services de l'Etat.