Le pari de François Hollande et de Michel Sapin, ministre du Travail, est perdu. La courbe du chômage n'aura définitivement pas été inversée en 2013, et les multiples déclarations dans la presse affirmant non pas le contraire - ce qui serait intenable - mais soutenant que la courbe se stabilise, ou que la tendance à la baisse va se confirmer dans les prochains mois, n'y changeront rien.
En 2013, le nombre de demandeurs d'emplois de catégorie A a augmenté de 177 800, soit + 5,7 %, après la hausse dramatique record de 2012 de + 283 800 demandeurs d'emplois (+ 10 %). C'est ce "ralentissement" de la hausse du nombre de demandeurs d'emplois qui justifie les déclarations de contentement de Michel Sapin, qui affirme sans vergogne dans un communiqué que "l'année aura été marquée par un net mouvement d'amélioration".
L'autre très mauvaise nouvelle sur le front du chômage, c'est l'explosion du nombre de demandeurs d'emplois ayant une activité réduite mais qui pointe toujours à Pôle Emploi et cumulent une indemnisation et un petit salaire. Au total, en additionnant les chômeurs des différentes catégories, le nombre de personnes à la recherche d'un emploi à plein temps en France s'approche du seuil fatidique des 5 millions, à 4,89 millions fin décembre.