Avec la signature de l’accord sur le Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et la validation de celui-ci, c’est fait : le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni sortira définitivement de l’UE, après des années de discussions houleuses. Pour les Européens comme pour les Britanniques, ça va changer beaucoup de choses… mais, semble-t-il, pas la question des communications internationales.
Le roaming : ce surcoût téléphonique qu’on avait oublié
Il avait fallu des années de discussions au sein de l’Union européenne pour mettre fin au roaming, soit l’itinérance des données. En juin 2017, les Européens découvraient la possibilité de communiquer, et surtout utiliser la data, sans surcoût. Une bonne nouvelle pour les touristes, mais surtout pour les frontaliers qui se retrouvaient régulièrement sur le réseau étranger… où les communications étaient hors forfait.
L’accord pour mettre fin au roaming ne concerne toutefois que les pays de l’Union européenne : les opérateurs sont, certes, libres de ne pas faire payer de hors-forfait à leurs clients dans tous les pays du monde, selon leurs préférences ou leurs accords commerciaux indépendants, mais dans l’Union européenne, c’est une règle à laquelle ils ne peuvent déroger.
Problème : avec le Brexit, le Royaume-Uni s’affranchit, de fait, de cette réglementation européenne. Cela vaut pour les opérateurs britannique vis-à-vis des pays européens… mais également pour les opérateurs européens vis-à-vis du Royaume-Uni.
Les opérateurs français semblent partir sur un maintien du statu quo
Chaque opérateur peut, de fait, appliquer les règles qu’il préfère concernant le roaming au Royaume-Uni : plus aucune législation, à partir du 1er janvier 2021, date officielle du Brexit, ne lui impose quoi que ce soit. Mais il semblerait que, dans un premier temps, ça ne changera rien : selon Le Figaro, l’opérateur historique Orange ainsi que Bouygues Télécom devraient maintenir les règles en l’état. Free et SFR n’ont pas encore fait de déclaration officielle, mais pourraient s’aligner sur leurs concurrents et n’ont, au 31 décembre 2020, pas supprimé le Royaume-Uni de la liste des pays sans surcoût.
Toutefois, rien ne précise si la situation va perdurer ou pas : les opérateurs pourraient attendre de voir quel surcoût le maintien de ces tarif entraîne, avant de prendre une décision définitive. Le maintien du statu quo au 1er janvier 2021 n’implique pas que rien ne changera.
Par ailleurs, si les grands opérateurs ne changent pas leurs tarifs, cela pourrait être différent pour les petits MVNO, voire les offres low-cost de ces derniers comme Sosh ou RED by SFR. Les consommateurs ont donc tout intérêt à surveiller les changements de contrat et de s’informer au préalable, dans le cas où ils devraient se rendre au Royaume-Uni à l’avenir.
Quid du roaming au Royaume-Uni pour la 5G ?
Une autre donnée qui reste en suspens est la question du roaming pour la 5G : va-t-elle bénéficier des mêmes règles que la 4G ou va-t-elle être considérée comme un service à part ? Le réseau n'en est qu'au début de son déploiement en France et en Europe, donc rien n’est joué.