Pas vraiment une surprise. Dans un pays qui manque furieusement de chefs d'entreprise populaires, médiatiques, appréciés des consommateurs comme des investisseurs, contrairement aux Etats-Unis où les stars du business sont portées aux nues par les médias, il en est un qui se détache nettement : Xavier Niel, patron d'Iliad, maison-mère de Free.
Un entrepreneur multi-facettes, rebelle et généreux
Pas étonnant donc que dans le baromètre Promise Consulting Inc./ Le HuffPost, les personnes interrogées citent son nom en réponse à la question « quel est le patron idéal ? ».
Il faut dire qu'il rassemble tous les ingrédients d'une success story à la française : jeune (46 ans), self made man parti de rien (il a interrompu ses études pour monter sa boite), à la tête de Free, une entreprise vendant un produit quotidien et concernant (le réseau téléphonique) à prix cassé, ne faisant pas partie de cet establishment parisien, bourgeois et bling-bling, et enfin misant sur la jeunesse, les talents et l'avenir (via notamment ses investissements dans d'innombrables start-ups françaises aux quatre coins du monde, et via 42, son école d'informatique gratuite et ouverte à tous, sans condition de diplôme).
Le seul milliardaire populaire de France
Xavier Niel est aujourd'hui à la tête d'une fortune estimée à 6,6 milliards d'us$ selon Forbes 2013. Il est à ce titre le sixième homme le plus riche de France, derrière les nettement moins populaires Liliane Bettencourt (L'Oréal), Bernard Arnault (LVMH) ou encore Serge Dassault, d'une autre génération et d'un autre style.
Lui préfère garder les cheveux mi-longs, un franc-parler et un culot qui dénotent dans le petit monde des grands patrons, plutôt compassé et composé d'héritiers émargeant au Tir aux Pigeons. Rebelle, iconoclaste, il casse les codes et visiblement, les Français aiment cela !
Loin derrière Xavier Niel (qui recueille 39% des suffrages) arrivent Michel-Edouard Leclerc (19%), fondateur des supermarchés éponymes, et Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva (19% aussi).