Ascometal enfin repris : une renaissance pour la sidérurgie française

Le fonds d’investissement britannique Greybull Capital a été choisi pour reprendre le groupe sidérurgique français Ascometal, évitant ainsi la liquidation et sauvegardant près de 800 emplois.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 8 juillet 2024 à 18h00
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175 MILLIONS €Greybull Capital prévoit d'investir un total de 175 millions d'euros dans Ascometal.

Ascometal : un sauvetage in extremis

Greybull Capital a été le dernier candidat en lice pour la reprise d'Ascometal, un groupe sidérurgique en redressement judiciaire pour la troisième fois en dix ans. Cette décision était très importante pour éviter la liquidation de l'entreprise, qui emploie près de 800 personnes sur plusieurs sites en France, notamment à Hagondange, Custines, Saint-Étienne et Leffrinckoucke. Le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, a salué ce délibéré, soulignant le travail acharné et le soutien de l'État qui ont permis cette solution. "Longue vie à Ascometal et tous ses salariés !", a-t-il déclaré avec enthousiasme à l'AFP.

Le soutien de l'État a été déterminant dans cette opération de sauvetage. Un prêt de 45 millions d'euros sera accordé dès cette année pour favoriser une croissance solide et pérenne de l'entreprise, respectant le régime des aides d'État. En 2025, un soutien public supplémentaire de 40 millions d'euros viendra s'ajouter, sous une forme encore à définir. Ces aides financières permettront de relancer les investissements nécessaires pour moderniser les infrastructures d'Ascometal, notamment la "voie lingot" à Hagondange et le laminoir de Dunkerque, fermé en 2019.

Une reprise stratégique

Greybull Capital prévoit d'investir un total de 175 millions d'euros dans Ascometal, bien que la majorité de cette somme provienne de l'État. Parmi les projets phares, la "voie lingot" à Hagondange sera destinée à la production de lingots pour la fabrication d'obus. Ce projet, essentiel pour la pérennité de l'entreprise, montre la volonté de Greybull de s'engager dans des investissements à long terme. Les syndicats restent toutefois prudents et vigilants, exigeant que les promesses d'investissements soient tenues pour garantir la relance de l'activité.

La décision de reprendre Ascometal a été accueillie avec un grand soulagement par les salariés et les syndicats. "C'était l'ultime solution pour éviter la liquidation", a déclaré Xavier Le Coq, délégué national de la CFE-CGC Sidérurgie. Les employés, qui craignaient pour leur avenir, peuvent désormais envisager une période de stabilité et de croissance. Toutefois, la vigilance reste de mise, car les investissements promis doivent se concrétiser rapidement pour assurer la pérennité de l'entreprise et la sécurité des emplois.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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